De Gré ou de Force
de Elsebeth Egholm

critiqué par Tistou, le 5 avril 2023
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Polar danois
Polar danois lu dans le cadre de mes lectures de polars de tous les pays du monde. Première lecture d’Elsebeth Egholm donc. Pas totalement concluante, aussi bien sur le plan de connaissance sur la société danoise que sur le strict plan polar.
Très confus pour tout dire, Elsebeth Egholm a conçu une intrigue très compliquée avec de nombreuses trames entrecroisées et disons qu’elle ne facilite pas la tâche à son lecteur.
Elle, ou l’éditeur, doit le sentir ainsi puisqu’elle met en tête de l’ouvrage, à l’instar des livrets de pièces de théâtre une liste des « Personnages » avec une brève description qui permet de les situer.
Il y est question de Dicte Svendsen, journaliste à Aarhus et apparemment héroïne récurrente d’Elsebeth Egholm (une série télévisuelle, « Dicte », en serait d’ailleurs l’émanation), dont la spécialité semble être « poil à gratter » de la société et la police danoise.
Elle et son amie, Ida Marie, viennent d’échapper de peu à un attentat dans un institut de beauté où elles devaient se rendre à l’issue de leur conversation, banale, dans un café d’Aarhus. En ces temps de terrorisme bien portés, la déflagration qui détruit un immeuble du centre d’Aarhus et cause la mort d’Adda Boel ,une jeune femme handicapée, occulte vite tout autre sujet.
Pour Dicte Svendsen, la question tourne quand même dans sa tête ; elle, ou Ida Marie étaient-elles visées, ou était-ce alors Francesca Olsen, la femme politique qui monte, favorite pour les municipales à venir à Aarhus et que Dicte devait justement interviewer après l’épisode café avec Ida Marie ?
Une relation étrange s’établit entre les deux femmes semblant suggérer que les deux sont peut-être finalement liées, d’une manière difficile à définir, à cet attentat et d’autres actes qui vont suivre.
Par ailleurs Dicte porte un lourd secret, elle a abandonné un enfant à la naissance, maintenant jeune adulte, Peter Boutrup, et beaucoup de soupçons pèsent sur lui à l’issue des évènements qui vont suivre. Et c’est peu de dire que les relations entre Dicte et Peter sont conflictuelles !
Ajoutons que Dicte a une relation privilégiée avec John Wagner, inspecteur de police, (et ceci ferait référence à un épisode précédent ?) et voilà le cadre installé.
Mais franchement, il est difficile de retrouver ses petits dans la manière dont Elsebeth Egholm progresse dans l’ouvrage. Manque clair de fluidité par rapport à un Henning Mankell ou un Arnaldur Indridason par exemple.