Les chemins de la faim
de Jorge Amado

critiqué par Alandalus, le 28 octobre 2004
(BORDEAUX - 67 ans)


La note:  étoiles
DU BRESIL DE LA FAIM
L’exode vers Sao Paulo d’une famille chassée de la plantation dans laquelle tous ses membres vivaient et travaillaint. Jorge Amado nous fait vivre toute la rudesse de cette existence et l’inévitable errance vers ce qu’ils considèrent l’eldorado où ils espèrent s’installer, trouver un travail bien rémunéré et des conditions de vie dignes d’êtres humains. L’auteur ne nous épargne rien de la souffrance, la douleur, la misère et la mort au cours de ce long voyage dans le Sertao, désert sec et aride où la survie se fait impossible pour la famille qui sera peu à peu décimée par la faim et les maladies. La grand-mère Jucundina, survivante de l’indicible, ne se posera plus d’autre question que : « qu’avons-nous fait pour mériter toutes ces souffrances ? ».

Jorge Amado, dans ses livres, nous montre le monde des opprimés et des miséreux. La seule solution pour résoudre les problèmes d’inégalités, de souffrances, de misères, de malheurs, au Brésil, doit passer, pour Jorge Amado par l’avènement du communisme. Il écrit son livre en 1945 alors qu’il est député communiste à Sao Paulo. Le parti communiste étant interdit au Brésil en 1948, Jorge Amado devra s’exiler. Auparavant, il avait déjà connu l’exil et la prison. Mort en 2001, l’ambassadeur de la littérature Brésilienne n’a cessé d’écrire l’histoire de son peuple, des laissés pour compte, des oubliés de la croissance.

Chapeau bas pour Monsieur Amado.