1979
de Hélène Becquelin

critiqué par JPGP, le 25 décembre 2022
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Hélène Becquelin après le no future
Graphiste et illustratrice suisse, originaire du Valais, Hélène Becquelin vit et travaille à Lausanne. Après y avoir obtenu son diplôme de graphiste à l'Ecole d'Art, elle a pratiqué son métier plusieurs années dans diverses agences de publicité. Puis elle est devenue graphiste et illustratrice indépendante. Elle a réalisé cartes de vœux, faire-part, dessins de presse, affiches et flyers pour plusieurs musées. Son blog "BD Angry Mum", lui a permis de se remettre à la bande dessinée.

Dans "Adieu les enfants" et en 2 tomes elle a évoqué précédemment ses souvenirs d’enfance autour d’anecdotes tirées de sa vie de famille puis dans ses relations avec les copains d’école et du voisinage, les pique-niques en famille, ses vacances, les diverses processions religieuses qui rythmaient l’année dans sa petite ville du Bas-Valais. Le tout avec tendresse et humour dans un style qui chevauche roman graphique et bande dessinée.

Ce nouvel ouvrage lui permet de quitter l'enfance pour évoquer son adolescence. Il devient plus piquant que les deux autres. Nous sommes à la fin des 70'. Hélène Becquelin se dépeint comme une solitaire décalée par rapport à son entourage. Le punk va soudain bouleverser sa vie : c'est le début de voyages qui vont lui "sauver" la vie. Son livre donne une approche féminine, féministe et distanciée des horizons du milieu rock en Suisse romande de telles années. Lausanne est en effervescence et n'a rien à envier aux autres cités d'Europe. Et ce sous le regard faussement naïf d'une campagnarde qui soudain rejoint la grande ville. Elle y découvre le Sapri Shop, le Centre autonome et une certaine Dolce vita façon "No future" mais qui donne bien des raisons d'espérer. Et si des noeuds s'enmêlent c'est pour mieux rompre l'existant compact.

Jean-Paul Gavard-Perret