Bar 2000
de Stefano Benni

critiqué par Féline, le 29 septembre 2004
(Binche - 45 ans)


La note:  étoiles
Brèves de comptoir
Ce recueil est composé de deux sortes de nouvelles. D'une part, Stefano Benni nous décrit, avec moult détails drolatiques, les bars de l'an 2000 ainsi que leurs habitués : les petites vieilles qui se gaussent de ragots médicaux, les grands-pères qui luttent contre l'invasion des jeux électroniques et qui en deviennent finalement les champions, les amateurs de foot et les accros du portable. Cette liste est évidemment loin d'être exhaustive.
Les autres nouvelles divergent sur la forme : elles ressemblent davantage à de courts récits tournant autour du bar : le bar des pêcheurs où l'un des habitués a appris à parler le langage des poissons pour s'apercevoir qu'ils étaient encore plus vantards que les humains, l'épopée d'une colonie d'insectes pour délivrer leur princesse Béa, prisonnière d'un pot de réglisses sur un comptoir, ...

On pourrait y ajouter une troisième catégorie. En effet, deux des 23 nouvelles ne se déroulent pas dans un bar et je ne comprend toujours pas ce qui les relie au thème de l'ouvrage. Il n'en demeure pas moins qu'elles valent aussi le détour.

J'ai personnellement préféré la première catégorie de nouvelles : légères et touchant juste, elles ne nous épargnent pas les fous rires (au risque de passer pour un fou auprès des gens qui vous entourent). Les secondes sont davantage sérieuses, parfois même un peu tragiques mais Stefano Benni excelle dans l'art de la chute qui fait mouche.

Bar 2000 est donc un agréable divertissement, hilarant que je conseille à tous. Il est la suite d'un autre recueil de nouvelles "Bar Sport", malheureusement non traduit en français.
Déception 5 étoiles

Un membre du site faisait part de la similitude, selon lui, entre le style de Benni dans Bar 2000 et celui, délirant, de Daniel Pennac dans la Saga Malaussène.
Très enthousiasmé, je me suis donc procuré ce recueil de nouvelles qui, s'il m'a fait sourire à plusieurs reprises, m'a tout de même laissé une fois fermé un vague sentiment de déception.

J'émets l'hypothèse que pour apprécier ces nouvelles à leur juste valeur, il est peut-être préférable de les lire en version originale et/ou d'avoir des affinités avec la culture italienne.

Neveroes - Tournai - 34 ans - 29 mai 2005