Un été dans les Flandres
de Michael Jenkins

critiqué par Jules, le 11 mars 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un roman léger et agréable
Nous sommes au lendemain de la guerre 40/45. Le narrateur, un jeune anglais, est envoyé par ses parents pour quelques mois dans les Flandres.
Il a quatorze ans et ne sait pas très bien comment il se fait qu'il a un lien familial avec cette famille qui le reçoit. Nous sommes en été quand il débarque dans ce tout petit village des Flandres françaises, à côté de la Belgique. La propriété est superbe, vit assez en autarcie, et la famille est dominée par « Tante » Yvonne qui a environ quatre-vingt ans. C'est avant tout un univers de femmes. Le seul homme de la maison est l'Oncle Auguste, frère d’Yvonne, ainsi que de la Tante Thérèse et de la Tante Lise. Il est pour le moins effacé, étant dominé par sa femme la Tante Alice, originaire de Lyon, avare et dure. Il y avait encore deux autres frères dans la famille, Henri et Antoine, mais ils sont morts à la guerre de 14. Une très grande famille comme il y en avait avant. Alors qu’ils étaient encore tous très jeunes, leurs parents sont morts à quelques jours d'intervalle d’une fièvre typhoïde. C'est Yvonne qui a pris tout ce petit monde en mains, alors qu’elle n'avait qu’une vingtaine d’années. Elle y a sacrifié sa jeunesse, mais également sa vie, puisqu'elle a refusé de se marier pour mieux s'occuper de ses frères et sœurs. Vivent encore sur le domaine la Tante Florence, veuve d'Henri et sa fille Madeleine. Petit à petit, le narrateur va entrer dans les secrets de cette famille et il comprendra que ce qui le lie à elle remonte à la guerre 14/18. Sa position de favori de la Tante Yvonne l’aidera à comprendre beaucoup de choses. Comme elle ne sait pratiquement plus se déplacer, elle le chargera de diverses missions dans les environs et chacune lui fera découvrir un aspect de son caractère, ferme mais dominé par une très grande ouverture sur les autres.
La cuisinière et le chauffeur-jardinier sont au service de la famille depuis des années et vivent également sur le domaine, comme Christian, un peu simplet, qui serait un fils naturel d’Antoine.
L'auteur nous donne dans ce livre le portrait, un peu nostalgique, d’une époque révolue. Chaque personnage a ses petits secrets qui révèlent ce qu’il est. Une famille, comme il n’en existe sans doute plus, fortement soudée autour de la Tante Yvonne.
Un roman très humain et léger comme le beau temps qui règne sur les Flandres cet été là…