Les soldats de l'aube
de Deon Meyer

critiqué par JeanBoucher, le 18 septembre 2004
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Un peu lent
Une histoire un peu lente avec des "flash back" en parallèle.
Personnellement, je n'aime pas les histoire en parallèle en particulier, si cela ne fait pas avancer l'histoire. Dans ce cas-ci les petits "flash back", révèlent des détails sur la découverte de la sexualité du détective Zatopec ainsi que les dessous de sa première enquête.

Autre chose qui m'agace, c'est lorsque l'auteur inclut des menus détails tels que des titres d'albums de musique ou encore pire... des recettes. Lorsque je veux une recette de boeuf bourguignon, je consulte un livre de recettes!

J'ai lu ce livre, dans la même semaine que Les égouts de Los Angeles de Michael Connelly... Tout un changement de rythme.

Heureusement, les 150 dernières pages sont captivantes.

Jean Boucher – www.magicien.biz
Afrique du Sud et les séquelles de l’apartheid 9 étoiles

Les polars ont ceci de particulier que, bien menés, ils peuvent en dire beaucoup sur une société donnée, l’état de cette société. Il faut bien entendu que l’auteur ne se contente pas de peaufiner son intrigue, d’y coller totalement et d’occulter le reste. C’est ce que font des Michael Connelly, Henning Mankell, James Lee Burke, Andrea Camilleri, Gunnar Staalesen … chacun à leur manière.
C’est ce que fait également Deon Meyer, en outre sur une société qui nous est peu connue ; la société sud-africaine, une société compliquée s’il en est, la sortie de l’apartheid se révélant évidemment d’une très grande complexité.
Donc, Deon Meyer et la société sud-africaine. Via un policier déchu (ça fourmille de policiers déchus dans les polars modernes, l’antithèse absolue des super – héros d’antan) Zatopek Van Heerden (Zet pour les intimes), qui passe la nuit en cellule de dégrisement quand on fait sa connaissance – quand on vous dit déchu !
Son ex-collègue va le sortir de là pour lui confier une mission aux relents de soufre. L’avocate, Hope Beneke, d’une toute fraîche veuve recherche un enquêteur de talent pour démêler un imbroglio concernant le testament de l’assassiné Johanes Jacobus Smit, torturé puis tué d’une balle dans la tête. Zet a une semaine pour mettre la main sur, ou identifier, le testament, sinon la veuve pourrait tout perdre. Deon Meyer a choisi de nous raconter cette enquête en l’entrelardant de confidences de Zet sur sa vie passée, nous permettant d’une part de comprendre pourquoi un officier de police brillant peut en arriver à cet état de déchéance mais d’autre part parce que ce passé ne sera pas sans rapport avec le dénouement. Rien à redire de l’enquête, c’est bien mené, cohérent et haletant. Les apartés sur la société sud-africaine sont éclairants.
Une lecture d’intérêt qui ne se résume pas à suivre une enquête. Deon Meyer a choisi d’incarner un homme complexe en matière de héros : rien à redire à cela. Quand même, on n’efface pas le passé d’un coup d’éponge et les séquelles de l’apartheid vont hanter encore longtemps l’Afrique du Sud …

Tistou - - 67 ans - 21 décembre 2014


Post-apartheid 9 étoiles

Mon second roman de Meyer.
J'ai adoré celui-là.
Au fil des romans de Meyer, on retrouve des héros qu'on a rencontré dans ses autres livres, et ça, j'aime bien, ça nous fait bien rentrer dans l'univers de l'auteur.
Parfum Post-apartheid de l’Afrique du sud.
A lire, c'est culturel.

Free_s4 - Dans le Sud-Ouest - 49 ans - 3 janvier 2013


Imaginer l'Afrique du Sud... 9 étoiles

Incroyable coïncidence, j'ai moi aussi abordé ce livre après un bon Connelly (L'épouvantail), et je trouve qu'il supporte parfaitement la comparaison !

D'abord par la construction du récit parallèle entre la vie passée du héros, Zatopek van Heerden, et son enquête actuelle autour d'un fait divers atroce. Cela surprend d'abord, et peut même agacer, mais on l'accepte facilement, d'autant que rien n'est fait pour manipuler le lecteur.

Les personnages ensuite sont attachants et hauts en couleur, que ce soit la mère du héros, artiste peintre de renom, ou ses anciens collègues qui doivent s'adapter à la période post-apartheid. C'est d'ailleurs la musique que l'on entend tout au long du récit : que s'est-il passé pour tous avant et pendant la "transition" ? Comment vont-ils retrouver une raison de vivre ? Les livres de Coetzee, prix Nobel de littérature, sont bien plus sérieux pour aborder cette question, mais un (bon) polar peut aussi donner à réfléchir

Tanneguy - Paris - 84 ans - 12 mai 2011


On n'y croit pas. 2 étoiles

Une vieille femme, qui à l'aide d'une pelle neutralise un type des forces spéciales. Une autre,qui tire sans hésiter et tue deux autres personnes...
Désolé, mais je n'arrive pas à y croire, et dans ce cas le livre n'a plus d'intérêt. L'action où la maison occupée par les femmes et un seul homme, et où ils vont devoir faire face à quatre membres des forces spéciales, m'a fait abandonner ce livre car elle n'est pas réaliste.
Pour moi un roman policier doit rester crédible pour être intéressant. Ce n'est pas la cas ici, les scènes d'action étant surréalistes.

Pat - PARIS - 60 ans - 23 avril 2010


Belle découverte... 9 étoiles

Je suis immanquablement séduite par les gens qui ont quelque chose d'intelligent à raconter, peu importe le genre. En plus, les polars ou romans policiers ont la qualité de distraire par leur suspense, leur déroulement imprévisible et leur dénouement souvent spectaculaire.
Si en plus on m'offre une qualité d'écriture, on m'introduit dans une culture que je connais à peine, que voilà d'opportunités dans un simple livre de poche!
J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'ai trouvé le style des plus captivant, les deux sujets traités en parallèle, une formule originale, et surtout fort intéressante de par son contenu.
J'ai bien hâte de relire cet auteur...

FranBlan - Montréal, Québec - 81 ans - 8 janvier 2009


Excellent 9 étoiles

J'ai adoré cet excellent polar venu d'Afrique du Sud. Le parallèle entre l'enquête policière minutieuse et l'histoire du heros est une réussite. Les éléments de la vie passé du détective sont savamment distillés et apportent au fur et à mesure, un éclairage nouveau sur l'enquête en cours. Le personnage de Zet Van Herdeen est vraiment attachant tout comme les différents personnages secondaires.

J'avais déjà beaucoup aimé "Jusqu'au dernier" mais celui-ci est encore meilleur.

SB - - 59 ans - 4 janvier 2007


Grand prix de littérature policière 2003 4 étoiles

Bizarrement, tout comme JeanBoucher, j’ai lu ce livre après un Connelly. Le polar de Meyer est pâle en comparaison. J’ai aussi les mêmes commentaires concernant l’utilisation des « flashbacks » L’intrigue avance lentement pour ne pas dire qu’elle stagne alors que l’auteur semble préoccupé à camper son personnage de détective sans nous épargner les détails ennuyeux de son éducation sexuelle, sa relation avec sa mère et son entrée dans la police. Les amateurs d’atmosphère policière y trouveront peut-être leur compte. Quant à moi je préfère les enquêtes serrées.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 24 juin 2005


sensibilité à fleur de peau 7 étoiles

A l'inverse du critique ci-dessus, j'ai trouvé captivant cette façon de revenir sur son passé en alternance avec l'histoire qui fait l'objet du livre. J'ai également beaucoup apprécié l'originalité de ponctuer son roman de quelques (rares) recettes de cuisine ou de son amour pour la musique classique.
Ce roman est touchant, il m'a fait découvrir la vie en Afrique du Sud qui m'était totalement inconnue et reste, indépendamment de tout cela, un bon thriller qui captive jusqu'aux dernières pages. Le charme du roman réside justement dans le fait qu'il s'attarde volontiers sur des détails qui n'apportent pas forcément d'éléments indispensables au suspense mais qui permettent de pouvoir profiter longuement de l'histoire. Il est toujours un peu frustrant d'arriver à la dernière page...

Critique - Trets - 63 ans - 25 février 2005