La route sacrée
de Michael Blake

critiqué par Sundernono, le 16 septembre 2021
(Nice - 40 ans)


La note:  étoiles
Une suite de Danse avec les loups sans rémission
Présentation de l’éditeur : « Les Blancs ont dit qu'ils allaient construire une route sur laquelle un chariot de feu en acier tirerait des boîtes posées sur des roues derrière lui. Nous ne voulions pas qu'une route comme celle-là traverse notre pays. »

Les Comanches reçoivent des nouvelles alarmantes. Les Blancs construisent une route sacrée : le chemin de fer, qui leur permettrait d'achever leur frénétique conquête de l'Ouest. Onze ans après son installation définitive, Danse Avec Les Loups fait face à la plus grande épreuve de sa vie d'Indien : il voit sa femme et sa fille cadette enlevées, son village brûlé et ses semblables massacrés. Après ce drame, les Comanches sont divisés. Danse Avec Les Loups veut sauver sa famille, Vent Dans Les Cheveux, chef des guerriers, cherche à se venger, quant à Oiseau Frappeur, l'homme-médecin devenu négociateur, il cherche désespérément la paix. Chacun de leur côté, ils tentent d'atteindre le but qu'ils se sont fixé, avec tout le courage et la fierté de leur peuple.

A l’image de son prédécesseur, La route sacrée est un roman agréable à lire, très bien écrit et particulièrement prenant. Dans ce récit l’histoire se passe onze années après le premier tome et les personnages sont désormais ancrés. Le lieutenant Dunbar n’est plus, seul subsiste Danse avec les loups. Néanmoins échapper à son passé n’est pas chose aisée. Cette implacable réalité n’est pas sans effet sur le roman. Nous ne sommes plus dans la description d’un monde mais dans l’affrontement de deux civilisations avec les conséquences que nous connaissons tous.

La route sacrée est le récit de la destruction d’une civilisation et d’une culture qui n’avait aucune chance de remporter la guerre qui la confrontait à l’homme blanc. Par bien des aspects la route sacrée m’a fait penser à la Dernière frontière de Howard Fast, surtout pour son côté « sans rémission ».

Malgré toute la beauté du style et des personnages, cette lecture fut éprouvante. On vit, on vibre, on tremble avec les personnages tout en sachant qu’il n’y aura pas d’échappatoire. En un mot : dur.