Tout peut s'oublier
de Olivier Adam

critiqué par Pacmann, le 8 août 2021
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Entre Saint-Malo et Kyoto
Nathan, directeur d'un cinéma d’art et d’essai au nord de la Bretagne, vit une existence paisible, trop tranquille sans doute au goût de son épouse, Japonaise qui lassée d’un homme peu entreprenant commence par demander le divorce, avant de disparaître avec Léo, leur fils de 5 ans.

Il est assez vite évident qu’elle a décidé de retourner dans son pays natal où les lois sont particulièrement favorables aux ressortissants nationaux même en cas de rapt d’enfants ou de non-respect des conventions liées à des gardes d’enfants.

Nathan est alors perdu, en revivant une seconde fois une rupture, comme celle qu’il avait dû subir avec Claire, sept ans avant, qui l’avait aussi quitté pour des motifs identiques.

Que va-t-il faire ? Tenter de récupérer son fils, se faire une raison sur son état d’homme incapable de forger une relation avec les femmes qui se lassent immanquablement de lui ou se consoler dans les bras de Lise, femme également blessée par la vie et désespérée par les orientations anarchistes de son grand fils.

Dans ce roman, Olivier Adam traite à nouveau des thèmes qui lui sont chers à savoir les liens familiaux, la place des hommes dans notre société, le couple et la société corrompue.

En toile de fond, le romancier n'hésite pas à épingler l'actualité comme le Président E. Macron, les gilets jaunes, la crise de l’industrie du cinéma, le Japon décrit comme une démocratie aux valeurs étonnantes.

Ce roman mélancolique et émouvant est écrit dans le plus pur style de l’auteur qui fait partie de mes valeurs sûres. Le récit est bien construit, instructif bien que l’intrigue est plus simple et moins imprévisible que d’autres livres de l’auteur. Il ne décevra pas les affidés de cet auteur écorché vif.
Triste à mourir ! 6 étoiles

Après une rupture amoureuse, Nathan, gérant de cinéma, s’est marié avec Jun, une Japonaise, qui est venue s’installer dans sa Bretagne. Ils ont eu un enfant. Jun a trouvé un atelier pour faire sa poterie, mais avec le temps, leur relation s’est dégradée et Jun est partie, lassée de Nathan et de son apathie. Une fois leur divorce prononcé, un beau matin, Jun et leur fils Léo, cinq ans, ont tout bonnement disparu ! Sourd aux avertissements qui lui signalent notamment que le droit japonais ne reconnaît que le droit d’un seul parent envers son enfant, et de préférence celui du Japonais dans un mariage mixte, Nathan fonce tête baissée dans une recherche pour retrouver son fils...
Comme d’habitude, Olivier Adam nous plonge dans les noirceurs humaines, sans nous offrir la moindre lueur d’espoir. A ne pas lire en période de déprime…

Pascale Ew. - - 56 ans - 19 août 2023