Contretemps
de Fabrice Lardreau

critiqué par Le petit K.V.Q., le 1 septembre 2004
(Paris - 31 ans)


La note:  étoiles
Sujet original manié avec brio
Albert Einstine est un écrivain raté. Il voudrait écrire, mais n'y arrive pas. En attendant, il est physicien, métier que sa mère, à cause de sa presque homonymie avec le physicien bien connu, l'a forcé à faire. Et puis un jour, il crée la machine à remonter le temps. C'est là qu'Albert a une idée géniale : aller dans les années 1900 : publier Ulysse avant Joyce, le Voyage avant Céline et Beckett avant Beckett. Tout ça pour être le plus grand écrivain du XX ème. C'est donc dans le Dublin des années 1900 que se passe ce roman. Alors, Einstine va connaître Joyce, se marier avec Eileen, Prix Nobel 1928. Je ne vous en dis pas plus.

Un scénario assez original, manié avec talent par Lardreau (un des nombreux chouchous "flammarioniens" de Beigbeder). Un livre agréable, fascinant, passionnant, riche en aventures. Un excellent roman par un écrivain prometteur. Je l'ai acheté grâce à Télérama. Je vais vous dire : lisez-le, vous passerez un très bon roman. Tiens, je ne résiste pas au plaisir de vous citer les premières lignes :

Joyce/Beckett/Céline, tous ces "génies" littéraires, ces auteurs que vous dévorez depuis si longtemps, vous, les mangeurs de mots, les insatiables, vous délectant devant la devanture des librairies, léchant les couvertures ou à défaut les vitrines, vous qui plongez dans leurs histoires sans bouteille de survie, l'apnée totale, immersion narrative, vous ne savez pas tout, on vous a menti, ces auteurs que vous dévorez, ces génies disais-je, c'est moi.