Nelson - Tome 23 : Totalement ingérable
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 15 juin 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
NELSON 2001 – 2021, VINGT ANS DE GAGS!
Il fait 50 cm de haut, est de couleur orange, mange comme un cochon, et rend la vie de son propriétaire et de son chien, impossible... Et pourtant non... Ce n’est pas Garfield!.. Vous l’aurez compris, c’est ...Nelson! Le diablotin qui «pourrit» la vie de la jeune et jolie Julie, et de son labrador, un peu lent à la détente, Floyd.

Que dire sur cette BD, dont je vous présente les volumes depuis maintenant de nombreuses années sur CL? Toujours réalisée à la palette graphique, - que le suisse Christophe BERTSCHY, maîtrise de mieux en mieux au fil des années -, les dessins sont toujours de la catégorie «gros nez», et toujours excellents! Comme déjà dit de nombreuses fois, Nelson est surtout une BD «Feel Good», avec un humour un peu potache et bon enfant, qui vous aide à vous sentir bien et à passer un bon moment. Les gags sont parfois très classiques, pour ne pas dire "éculées", et les décors réduits à la portion congrue! Les amateurs de dialogues recherchés, de beaux paysages ou de décors somptueux passeront donc leur tour sur cette BD.

Pour les autres, sachez que le reste ne change pas de l'univers habituel de la BD Nelson. On retrouvera comme toujours les «victimes» préférées du diablotin. Julie bien sûr, toujours obligée de l’héberger, comme punition pour avoir volé un rouleau de PQ à son travail. Floyd, le labrador un peu pataud, qui est à la fois complice et victime des gags de Nelson. Hubert, le collègue de bureau de Julie, toujours amoureux transi d’elle, et que Nelson s’amuse touj à tourner en bourrique en profitant de sa timidité maladive. Le père Noël et ses lutins à qui Nelson réclame toujours des cadeaux, prétendant être très sage. Frolo et Spoutnick, les deux chiens amis de Floyd, ainsi que Stupidon, la pâle copie de Cupidon, qui comme toujours a de trop petites ailes, et a trop grossi pour arriver à voler…

Les décors aussi ne changent pas, on retrouvera donc l’appartement de Julie, - que Nelson s’amuse à saccager régulièrement -, le bureau dans lequel Julie travaille, et dans lequel Nelson s’amuse comme un fou, notamment avec la photocopieuse. Le restaurant, où Nelson s’arrange régulièrement pour saboter les soirées romantiques de Julie et ainsi faire fuir tous ses prétendants, le parc ou Nelson et les trois chiens se bagarrent régulièrement, le voisin de Julie toujours très attaché à son chat, auquel Nelson cherche noise, etc etc…

Si après 20 ans de gags, certains ont parfois un aspect de «déjà vu», on s’esclaffe toujours autant quand p.ex. Nelson, afin de manger ses cinq légumes par jour, commande cinq king burger de luxe, avec chacun une rondelle de cornichon! Il ne faut pas trop réfléchir ici, juste se plonger dans la lecture et passer un bon moment cette BD, sans prise de tête et juste pour bien se changer les idées…

P.S. : Rappelons que le personnage de «Nelson» ayant été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître dans le quotidien de Lausanne «Le Matin», ses gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. Il n’y a donc pas lieu ici de parler des découpages de cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur le gag en lui-même! Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages.