Châteaux Bordeaux À table ! - Tome 01: Le Chef
de Eric Corbeyran (Scénario), Espé (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 28 février 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
BLEUETTE BORDELAISE: LE «SPIN-OFF»!
Le domaine du «Chêne courbe» enfin remis sur pieds, Alexandra Baudricourt (bien connue des lecteurs de la série «Châteaux Bordeaux»), pense déjà au futur de son domaine viticole. Et pourquoi ne pas ouvrir un restaurant gastronomique? D’autant plus qu’elle dispose de la vieille chartreuse de son grand-père, sur l’île du domaine familial, - là où est cultivé le vin de table du domaine «Après la pluie» -, et qui ferait l’écrin idéal.

Nouveau défi de haute voltige pour Alexandra, mais il en faut bien d’autres pour l’effrayer! Et, après avoir entièrement rénové la vieille chartreuse, il lui reste un dernier obstacle à franchir: Il faut trouver un chef à la hauteur de ses ambitions!..

Alors que la série «Châteaux-Bordeaux» se dirige poussivement vers sa fin (quoi que non finalement! Puisque une deuxième série est entamée avec le tome 10, ici sur CL: https://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/58783), les auteurs semblent vouloir tirer jusqu’au bout sur la corde du succès (?), de leur «saga de l’été» viticole… Comment? En nous en «offrant» la série dérivée, ou comme on dirait en bon français: Le «Spin-Off»! Donc après la boisson, voici la nourriture… Après tout pourquoi pas?

Sauf que si le scénariste et le dessinateur ont apporté ce qu’il y avait de mieux dans la série originale, - dont le personnage très charismatique d’Alexandra -, ils ont aussi apporté ce qu’il y avait de pire! A savoir, un scénario aussi original et épais qu’une chips, pour M. Éric CORBEYRAN (*1964), toujours d'une lenteur désespérante, ou il ne se passe rien et toujours aussi linéaire. Je vous jure que l'on peut déjà deviner la fin de l'histoire dès les premières pages! On peut même deviner ce qui va arriver dans le tome suivant. Il y a heureusement tout de même quelques nouveautés! Le personnage de Nathalie Cellier est sans doute la meilleure. Quoi de mieux qu’un «méchant», qui est une méchante. Et qui n’hésite pas une seconde à se servir de ses charmes et de sa «plastique» (très) avantageuse et (très) tatouée, pour arriver à ses fins? D’où ma surprise d’ailleurs en découvrant des scènes disons... Très «hot», auxquelles la série précédente ne nous avais absolument pas habitués!

Par contre quand le scénario qui nous montre un concours pour désigner le meilleur chef (Pg 37à 46), avec description détaillée de tous les plats, de comment ils sont faits et commentaires des juges à la fin… Et nous faisans passer le tout comme une belle trouvaille... Désolé M. CORBEYRAN mais c’est du «Déjà vu»! Je me suis même cru en train de regarder une émission de télé-réalité du style de «Top Chef»! C’est dire! Franchement M. CORBEYRAN si vous n’avez plus rien à dire, et que vous devez rendre un certain nombre de pages pour compléter votre album, pourquoi p. ex. ne pas tout simplement nous raconter le passé de certains personnages? Vous l'avez bien fait dans la série originale avec Alexandra... Alors?

Les dessins d’ESPÉ (*1974, Sébastien PORTET de son vrai nom), me font meilleure impression que dans la série précédente, ou alors je me suis habitué à les voir? Soit, ils semblent mieux finis, et bien que les visages soient toujours quelquefois un peu «bizarres», les proportions sont mieux réussies qu’auparavant.

Et pour finir, quand, comme dans tous les tomes précédents, les auteurs nous donnent le nom, l’adresse et vont jusqu’à dessiner la façade extérieure et le décor intérieur d’une des plus grandes brasseries parisienne, pourquoi ne pas carrément nous donner le No. de téléphone tant qu’à faire? Les auteurs, ont-ils été rémunérés pour cela ? Est-ce un placement de produits ou pas? L’honnêteté intellectuelle aurait au moins voulu que cela soit précisé quelque part dans cette BD!