Somme contre les Gentils, livre I : Dieu
de Thomas d'Aquin

critiqué par Jipiconvivio, le 22 février 2021
( - 75 ans)


La note:  étoiles
Etre et ne pas être
Pour Thomas Dieu est l’éternité sans durée ni commencement ni fin.

Cause première sans matière ni composition, ni cause ni effet, il possède depuis toujours dans sa propre essence immuable et omniprésente la visibilité constante de tout son être.

La conscience absolue forme sans forme de l’ubiquité de son univers désincarné dans une apparence holographique privée de sa contingence et de son déterminisme accident.

Aucune localisation autre que métaphysique pour une inertie contemplative et impassible perfection évanescente et impalpable de tout ce que l’on ne peut contempler que dans sa négation la plus complète.

Une connaissance spontanée non raisonnante mais naturelle de toute une pensée unique élaborée spontanément que par soi.

Aucune dimension ni probabilité pour un acte pur nécessaire privé de toutes contingences ne fonctionnant que par le hasard et les circonstances.

Contenant sans l'espace et le temps de manière paisible et détaché l’infinité de sa perfection non réalisée sans en subir les turbulences ni les opportunités conditionnelles.

Aucun raisonnement dans ce qui perçoit sa totalité non agissante comme une seule information que l’on déploie sans la ressentir dans la diversité de sa récurrence.