Barceló
de Jean-Marie Del Moral, Patrick Mauriès

critiqué par Sahkti, le 25 août 2004
(Genève - 49 ans)


La note:  étoiles
Barcelo, toujours et partout
Miquel Barcelo, artiste contemporain assez nomade, a été suivi pendant des années par Jean-Marie Del Moral, photographe. Amitié et complicité lient les deux hommes, animés par un goût commun de l’art, de la beauté et du travail visuel. Partout où Barcelo se rend, Del Moral s’y trouve. Que ce soit dans l’atelier de l’artiste à Majorque (un bel endroit, caché sous les amandiers et les fleurs), au Niger où Barcelo travaille en vivant sur une pirogue, au Mali où il possède un cabanon ou à Paris où il dispose d’un appartement souvent inhabité. Des endroits étranges dans lesquels plane l’odeur de l’artiste, sa trace est omniprésente même si il y ressemble souvent à un courant d’air. Comme si Barcelo occupait tout l’espace, même absent. Comme si ses oeuvres, si chargées, si colorées, laissaient définitivement leur empreinte là où elles ont été conçues.

Dans son texte explicatif, Patrick Mauriès raconte l’attachement qui lie les deux hommes, leurs parcours respectifs chaotiques, leurs origines espagnoles, leur amour du beau et de la liberté. Des notes qui permettent de retracer (et de suivre) le parcours des deux hommes tout en essayant de les comprendre et de deviner leurs intentions artistiques. Pas toujours facile tant l’un et l’autre paraissent insaisissables.