Avec Dieu on ne discute pas !
de Pierre Conesa

critiqué par Colen8, le 11 février 2021
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Radicalismes religieux sous toutes les coutures
Les guerres de religion sont toujours là parfois seulement qualifiées de terrorisme. Le XIXe siècle occidental a suscité bien des réactions aux Lumières avec leurs idées de liberté diffusées par les campagnes napoléoniennes, plus tard une hostilité à la science avec le rejet de la théorie darwinienne de l’évolution. Parallèlement les dominations coloniales soutenues par des cohortes de missionnaires ont conduit les peuples opprimés à se servir de l’exaltation fantasmée de textes sacrés anciens pour y trouver un refuge identitaire. Sans exégèse ni discernement les mouvements religieux se sont enfoncés dans un radicalisme violent accompagné d’un prosélytisme porté à s’étendre. Le soutien des partis communistes pendant la guerre froide a fait plus qu’accompagner les luttes d’indépendance du tiers monde.
Par le jeu de révolutions comme par celui d’alliances électorales pour fausser le résultat des urnes ces mouvements radicaux se sont immiscés dans les gouvernements pour y imposer leurs propres organisations sociales et politiques. Souvent perçus comme populistes ils sont aujourd’hui la source des luttes de tous contre tous visant au premier chef à déshumaniser l’Autre par une haine sans retenue : l’hindouisme contre le bouddhisme et l’islam, l’islam contre le judaïsme et le christianisme, le bouddhisme contre l’islam, l’évangélisme contre la laïcité etc. Malgré les actes terroristes qui ne les épargnent pas les démocraties occidentales et les instances internationales affichant les droits de l’homme comme bouclier suprême sont encore loin d’avoir pris la mesure d’une possible désintégration à terme qui les menace.