Châteaux Bordeaux - Tome 09: Les Primeurs
de Eric Corbeyran, Espé (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 4 février 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
AMOUR, GLOIRE ET… BORDEAUX!
Janvier 2009. Alors qu’Alexandra l’héritière des Baudricourt et propriétaire du domaine du «Chêne Courbe» et Nicolas le commerçant de vin, filent le parfait amour, et viennent d’apprendre une heureuse nouvelle, un nouveau défi de taille se présente dans le parcours pour redorer le blason familial: finaliser l’assemblage du vin qu’elle a fait cultiver sur l’île du domaine familial.

Pendant ce temps, l'infâme Bourgeau l’ex-régisseur du domaine, lui, court toujours… Paiera-t-il un jour pour ses crimes? Malgré une tentative de Lætitia pour lui faire avouer quelque chose de compromettant, rien n’y fait. Alexandra et Lætitia tentent alors de faire craquer Labarre, son compère et complice…

Pendant ce temps le grand cru du domaine «Le Chêne Courbe», autant que le vin de table «Après la pluie» séduisent les amateurs de grands vin, les amateurs de cuvée d’exception, ainsi que les grands critiques…

Dernier volume de la première saison, (puisque l’on sait maintenant qu’il va y en avoir une autre…), toujours sans surprise, du côté du scénario de M. Éric CORBEYRAN (*1964). Pensez-vous, tous les problèmes se résolvent tellement facilement, comme d’un coup de baguette magique! Les «méchants» meurent tous, d’une mort plus ou moins atroce d’ailleurs, tout réussit aux gentils, qui se voient même récompensés de leur gentillesse… Elle est pas belle la vie? Sauf que l’on n’y croit pas une seule seconde!..
C’est toujours aussi linéaire, toujours aussi prévisible, toujours aussi peu original. Pour peu que l’on soit, - un peu -, perspicace, on voit même déjà le «grand méchant» de la saison II faire son entrée, plus que théâtrale!

Il y a toujours le côté ludique de la BD, dont je me demande parfois s’il n’est juste pas là pour justifier cette série? Cette fois-ci il est consacré à l’assemblage d’un grand vin et à la différence entre un vin de table et un A.O.C.
Et encore une fois, toujours la même question qui me revient à l'esprit? Quand, - comme dans tous les tomes précédents -, les auteurs font un «placement de produits», et nous montrent le nom, la façade extérieure et le décor intérieur d’une grande brasserie de Bordeaux, pourquoi ne pas carrément nous dire que c’est un placement de produits, et qu’ils sont rémunérés pour cela? L’honnêteté intellectuelle aurait au moins voulu que cela soit précisé quelque part dans cette BD!

Le dessin d’ESPÉ (*1974, Sébastien PORTET de son vrai nom), après neuf tomes où la médiocrité a régné en maître, m’ont vraiment, mais vraiment lassé! Je dois dire que je n'ai même plus envie de parler des visages des personnages toujours aussi mal dessinés! Dans une BD qui se respecte, peut-on vraiment montrer une salle de présentation pour des vins avec quatre murs bruns, deux tableaux et quatre tables avec une nappe blanche au milieu? Et deux pages plus loin, retrouver les mêmes quatre murs, de la même couleur d’ailleurs, avec les mêmes tables, sans tableaux cette fois-ci, mais pour représenter une salle de dégustation de vins, dans un grand château? Ce serait du cinéma, je dirais que le décor a été recyclé!.. Mais vu que c’est une BD je dirais que le dessinateur est un peu fainéant!

Les auteurs nous réservent même une surprise sous forme de «situation à suspense», pour nous inciter à lire la saison II. Quand je vous dit qu’il ne manque plus que l’adaptation TV par la première chaîne de télévision française comme: «Saga de l’été»?.. D’ici là, passez votre chemin, vous pourrez tranquillement regarder gratuitement l’adaptation télévisée…