Le Service des manuscrits
de Antoine Laurain

critiqué par Hamilcar, le 27 janvier 2021
(PARIS - 68 ans)


La note:  étoiles
Le retour d'Henri Pick
Elle sort du coma suite à un accident d’avion, est cleptomane, suit une psychanalyse par rapport à un passé certainement douloureux mais à 44 ans, Violaine est l’éditrice d’une très célèbre maison parisienne. Son service des manuscrits qui recherche la pépite littéraire la déniche enfin, mais son auteur est inconnu, ne se dévoile pas, même lorsque l’ouvrage en question arrive en finale du prix Goncourt.
Violaine doit considérer sa vie pleine de surprises. Le lecteur encore plus.
Car dans le livre, des crimes écrits deviennent réalité.
D’où enquête. Et rencontre avec quelques policiers névrosés comme il se doivent d’exister de plus en plus dans le nouveau roman, la dernière série à la mode.
Et sous prétexte de plongée dans le microcosme de l’édition, l’auteur nous emmène dans la quête de l’identité d’auteur, par des coulisses où ont imagine que le fortuit doit se bien se ressembler à quelques personnages existants. D’ailleurs, le livre est truffé de noms d’auteurs comme la praline pour gonfler le gâteau.
Mais l’intrigue est convenue, cousue de gros fils dans lesquels sont fixées toutes les fatalités du polar ambiant (viol, catastrophe aérienne, grossesse non désirée, trafic de drogue, suicide, crimes de sang, usurpations d’identités plus l’arrêt cardiaque qu’on n’attend pas).
Mais rassurez vous, le mystérieux Henri Pick sera révélé dans une scène finale trop théâtrale pour être crédible. L’échange épistolaire pour aveux en direct devant témoins, ça c’est du lourd !
Rassurez vous encore, sans trop anticiper, Le Service des Manuscrits n’atteindra pas la finale du prix Goncourt.
Et dire que tout commençait avec Proust !