Le travail est l'avenir de l'homme
de Nicolas Bouzou

critiqué par Colen8, le 20 janvier 2021
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Pour vivre heureux, travaillons !
Le débat se poursuit entre les lanceurs d’alerte craignant d’être submergés par le numérique avec son corollaire l’IA forte des robots intelligents, et les optimistes faisant confiance aux humains pour continuer à maîtriser leur avenir comme par le passé. Les premiers inquiets de la disparition possible de millions d’emplois prônent l’effet correcteur d’un revenu universel pour éviter à ces chômeurs d’un nouveau genre de sombrer dans la grande précarité, ou pire, l’esclavage. Les autres arguent des opportunités créatrices d’autres millions d’emplois grâce à ces fulgurants progrès techniques, à leurs effets libérateurs sur la créativité ouvrant le champ à de nouveaux usages. Certes pour y parvenir la formation devient essentielle, certes on n’y parvient pas d’un claquement de doigt et il faudra bien traverser une période plus ou moins longue et douloureuse de transition.
Vivre sans travailler affirme Nicolas Bouzou conduit à la perte de motivation, au sentiment d’inutilité, à terme à la décadence collective. Loin d’être source d’enrichissement l’esclavage des siècles passés n’aurait fait que retarder le développement des pays les plus engagés dans le sinistre commerce triangulaire. C’est par le travail que les pays protestants principalement anglo-saxons et d’Europe du Nord ont semé depuis la Renaissance les graines d’un progrès que les Lumières et leurs successeurs ont imaginé sans fin. Seul un travail intensif, exercice ô combien difficile, stressant, pas toujours récompensé mais néanmoins épanouissant, a permis les réalisations des plus grands génies, artistes, savants, inventeurs, fabricants et artisans.