A la lueur d'une étoile distante
de Mary McGarry Morris

critiqué par Mimi62, le 14 décembre 2020
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Un bouquin intéressant... avec 200 pages de moins
La quatrième de couverture s'annonce intéressante mais le livre est long (544 p), par moment très long.
L'héroïne principale, Nelly, jeune ado de treize ans, est attachante et intéressante. Heureusement car sans elle je n'aurais pas repris le livre qui me tombait des mains.
La première partie traîne en longueur. On comprend qu'il n'y a pas grand chose à faire dans cette bourgade, que l'ennui règne à longueur de jour.
On comprend aussi que Nelly, ado curieuse et observatrice, ne trouve personne partageant ses intérêts et pouvant échanger avec elle. Elle aspire aussi à ce que tout le monde l'aime.
Soit les adultes sont trop occupés pour avoir du temps à passer avec elle, soit les jeunes de son âge n'ont pas sa maturité.

La première partie délaye ces interrogations, s'étend sur des moments où il ne se passe rien.
J'ai alors abandonné le livre, à la page 250 puis j'ai lu des avis de lecteurs. Il apparaissait qu'il avait plus au plus grand nombre. J'ai donc de nouveau repris l'ouvrage et ai réussi à le terminer dans trop de peine.
La seconde partie est beaucoup plus rythmée et le débat intérieur de Nelly ainsi que le comportement des adultes apporte cette fois un récit qui, à défaut d'être dense, s'avère moins dispersé.

Ce n'est pas un mauvais livre en soi mais ce n'est pas non plus un livre marquant. C'est un ouvrage que je ne recommanderai pas. Si quelqu'un veut le lire je ne le découragerai pas mais l'avertirai de cette langueur quasi permanente
J'y ai retrouvé, en moins intense, l'ennui mortel de "Le petit ami" ou des "Aventures de Tom Sawyer". On évolue dans des mondes où il ne se passe pas grand chose où les décisions mettent toujours cinquante pages à être prises pour arriver à pas grand chose.
Deux cents pages de moins n'auraient rien enlevé au récit mais auraient densifié celui-ci et rendu plus prenant

************************************************************************
Cela ne voulait pas dire qu'elle ne regrettait pas son frère, mais il lui manquait à la manière d'une ombre, pas de quelque chose dont elle aurait besoin ou envie. Ne pas l'avoir à ses côtés lui paraissait étrange.