Tristan de Castelreng, tome 1: Les amants de Brignais
de Pierre Naudin

critiqué par Otto, le 16 août 2004
(Chimay - 66 ans)


La note:  étoiles
une nouvelle saga si réaliste!
Quoi? personne encore n'a envoyé une critique sur un livre de P. Naudin? je recommande à tous les amoureux de l'Histoire, à tous les fanas du moyen-àge (surtout du 14ème siècle) de se "darer" sur les sagas de cet auteur!
Après la saga d'Ogier Argouges (1er volume des 7: "les Lions Diffamés" géniallllllll !!! la description du siège d'1 chateau fort: complètement documentée et juste,par ex), voilà que je m'attaque à une autre fresque romano-historique: le cycle de tristan de Castelreng. 1er volume des 7: "les amants de Brignais".
Tristan, jeune chevalier fauché, est envoyé par JeanII en tant qu'espion pour s'introduire dans une bande de redoutables routiers qui seraient capables de mettre à mal la France, rien que çà... L'amour s'en mèle, les retournements de situation sont multiples, et çà ne fait que commencer (7 volumes!!!). P. Naudin a un incroyable don de se glisser dans la vérité historique non transformée (comme Dumas) pour raconter une histoire terrible dans le contexte réel de la guerre de cent ans. On sait tout de la vie de l'époque, on suit à la trace les péripécies de cette guerre et de tous ses acteurs, on est renseigné par des nombreuses annexes, par des notes en bas de page sur ce siècle terrible pour la France, sur les malheurs qui frappaient les gens, on suit avec acharnement le périple de ce chevalier. Bref: un pur moment de plaisir. Je me lance dans les suites!
nuance 7 étoiles

S'il est vrai que les romans de Naudin sont intéressants et que l'histoire en est passionnante, j'ajouterai toutefois une petite nuance par rapport au style, que je trouve un peu (trop) chargé.
Par moments, on croirait que Naudin n'a pour seul but que d'étaler du vocabulaire médiéval spécialisé, sans que cela apporte de réel intérêt pour le récit, ni pour l'ambiance générale. Cela me donne parfois l'impression de lire une encyclopédie et plus un roman.
Maurice Druon, par exemple, dans "Les Rois Maudits", utilise un langage certes désuet, mais compréhensible sans recours constants aux notes de bas de page, ce qui rend ses romans plus légers et plus agréables à lire...

Nikaya - - 46 ans - 14 janvier 2005