Le contrat de mariage
de Honoré de Balzac

critiqué par Monocle, le 26 septembre 2020
(tournai - 64 ans)


La note:  étoiles
L'argent comme mobile
Curieux ce mariage d'Evangélista et de Paul de Manerville. Les deux tourtereaux semblent s’aimer à la folie mais le notaire de famille des MANERVILLE sent l'arnaque. Aussi un contrat en béton s'élabore afin de protéger le patrimoine du mari. Le mariage a donc bien lieu mais il ne faudra que cinq ans pour mener le couple à la ruine.

Pas vraiment du Balzac grand cru mais une fois encore des débats d'argent, de rentes, de placements. Le monde de la finance dépeint à la sauce du dix-huitième siècle.

Le Contrat de mariage, sous son titre initial La Fleur des pois, a été imaginé, écrit, composé, corrigé, imprimé et mis en vente entre août et novembre 1835.
Après remodelage, fusion et correction, la version originale apparaît la même année chez Béchet. Un épisode de l'histoire "LES DEUX NOTAIRES" est extrait pour publication indépendante.
La troisième édition chez Furne en 1842 englobe l'édition originale dans LA COMEDIE HUMAINE avec très peu de modifications comparé au texte de Béchet 1835.

Lieu de l’intrigue Bordeaux, puis Paris

Personnages

– Comtesse Natalie de MANERVILLE (née Évangélista) : « un petit crocodile habillée en femme » ; si elle ne touche pas l'héritage de son père, elle a hérité de la duplicité de sa mère.

– Comte Paul de MANERVILLE : un ancien du collège de Vendôme, époux de Natalie, « un homme élégant mais pas un homme à la mode », surnommé La Fleur des Pois, surnom difficile à porter, qui fournit le titre original du roman. Fils unique, il dilapide la fortune de sa famille. Il prend le pseudonyme de M. Camille lorsque, ruiné, il s'embarque pour les Indes

– Marquis Henri de MARSAY : fils naturel de Lord Dudley ; il joue ici plus que les utilités, il intervient efficacement. C'est l'année (1827) de ses débuts en politique. Et il appartient aussi, comme madame Évangélista, à l'illustre maison de Casa-Réal.