Le costume
de Franz Bartelt

critiqué par Cuné, le 9 août 2004
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Bien, mais....
Micheline Bénaise est veuve depuis peu, et elle s'ennuie. Elle se déchaîne la nuit dans le ménage, mais les journées sont longues et mornes, elle est seule. Hormis quelques discussions "sociales" avec sa truculente voisine par dessus la haie, elle occupe son temps en errant de ci, de là tout en cherchant un homme. Elle reconnait un jour le costume de son mari sur le dos de quelqu'un, et n'aura de cesse de se faire aimer de lui. Hélas, elle est tombée sur un authentique timbré, maniaque de l'ordre alphabétique...

Petit roman distrayant mais qui à mon goût ne tient pas les promesses humoristiques de sa publicité. Il s'agit plutôt là d'une satire des rapports humains. Quelques bons mots éparpillés amènent quelques sourires, mais les pages se tournent malgré tout avec un peu d'ennui....

Un vrai style émerge cependant, l'auteur est intéressant.
Il me faudra tester un autre ouvrage !
L'ABC de l'humour surréaliste 5 étoiles

Les romans de Franz Bartelt, auteur ardennais, et donc presque belge, sont toujours des petites perles surréalistes qui à défaut de toujours faire mouche, sont des respirations humoristiques de qualité qui ne mange pas de pain.

Ce costume est, comme souligné par ailleurs, loin d’être la meilleure des histoires absurdes et grivoises que l’auteur a commises.

L’idée est bonne mais s’effiloche au fil des pages. Je ne retiendrai que les dialogues croustillants entre tous ces personnages truculents.

L'auteur aurait peut-être été plus avisé en ayant fait de cette idée une pièce de théatre plutôt qu'un roman.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 28 janvier 2020


Fou de l’ordre alphabétique 5 étoiles

Augustin Benoit Cheurte, un frappadingue de l’ordre alphabétique et statisticien de son état, a réglé sa vie, ses déplacements, le rangement chez lui, d’après l’ordre alphabétique. Franz Bartelt sait bien nous inventer des dérangés de ce calibre, pathétiques jusqu’au bout des ongles, jusqu’au-boutistes aussi. Jusqu’au-boutiste, indéniablement Augustin Benoit Cheurte l’est. Tout comme il est sûr d’être dans le juste, le vrai, et méprise les « sans-ordres », alphabétiques. Le hasard veut qu’il récupère, au Secours Catholique, un costume – mirifique le costume – que Micheline Bénaise, fraîche veuve a déposé là après la mort de José, son mari.
Elle se languit Micheline et, coincée entre sa voisine indélicate, courtisée par Charles Moulin, un corniaud d’ingénieur électricien à la retraite et frais veuf, lui aussi, la vie est dure. C’est alors qu’elle voit passer le fantôme de José dans la rue. En fait de fantôme, bien entendu nous parlons du costume. Du costume porté par Augustin Benoit Cheurte. Le frappadingue !
La pauvre ! Elle va le suivre, finir par entrer en relation avec lui, se faire convertir à l’ordre ultime : l’ordre alphabétique, et ça va être compliqué. Vraiment compliqué. Coincée entre Charles Moulin et Augustin Benoit Cheurte, il y a de quoi se jeter dans la rivière. Avec une grosse pierre au cou. Bon, mais ce n’est pas ce qu’elle fera. Franz Bartelt a d’autres desseins pour elle. Pas forcément ébouriffants mais hein, c’est la vie aussi ? Et la vie selon Franz Bartelt, au fin fond de nos campagnes, ben …
« Le costume », c’est indéniablement du Franz Bartelt. Mais un Franz Bartelt qui serait parti sur une idée faible. Et qui du coup n’aura accouché que d’un petit roman. C’est qu’il est court « le costume », enfin, l’ouvrage ! Parce que le costume, lui, il parait qu’il est superbement taillé !

Tistou - - 67 ans - 18 novembre 2016


Un moyen Bartelt. 6 étoiles

Bartelt ne fait pas ici son meilleur effet. Certes c'est écrit avec ce style inimitable qui lui appartient. Quelques très bons mots, de jolies envolées mais j'ai trouvé que ce livre manquait de carrure.
Un simple divertissement, une mignonne caricature.
120 pages seulement... service minimum ?

Monocle - tournai - 64 ans - 26 novembre 2014