Le printemps des enfants perdus
de Béatrice Égémar

critiqué par Mimi62, le 20 août 2020
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
Plongée dans un scandale du SVIIIème siècle
Dans le Paris du XVIIIème siècle des enfants disparaissent.
Initialement, c'est sur demande du chef de la police que des enfants sont arrêtés, pour les envoyer peupler les colonies mais aussi pour réduire la mendicité qui est condamnée à cette époque.

L'héroïne principale, Manon, est vendeuse de parfum et, comme cela est de mise à l'époque, elle vend ce qu'elle fabrique. C'est l'occasion de découvrir quelques aspects de cette fabrication.
Manon est au courant des bruits qui courent concernant ces rumeurs mais elle ne sent pas directement impliquée jusqu'au jour où son neveu disparaît ainsi que son apprenti. Elle décide de les retrouver et croisera alors le chemin d'une personne, simple travailleuse, dont le fils a disparu.
Tout cela incitera Manon à affronter les rouages, les manigances de l'époque. L'auteur nous immerge dans le Paris de cette époque, évoquant le milieu populaire, la cour, le fonctionnement de la justice. Une immersion totalement réussie.

Une trame intéressante, une auteur qui connaît son sujet historique, une petite immersion dans le milieu du parfum composent un ouvrage réussi et très plaisant à lire.

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Citations

Le parlement rendit son jugement.
La sentence tomba : quatre des preneurs d'enfants, après avoir été admonestés à genoux dans la grande-chambre, furent condamnés à une amende de trois livres, les autres étaient relaxés. Mais pour les émeutiers le tribunal fut impitoyable : trois jeunes gens étaient condamnés à mort. Parmi eux, un brocanteur de dix-sept ans à peine.