Le débarquement
de Georges Blond

critiqué par Anonyme11, le 20 août 2020
( - - ans)


La note:  étoiles
La plus gigantesque organisation militaire, logistique et humaine de toute l'histoire des guerres !
Dans cette réédition de 1963, Georges Blond nous narre le palpitant déroulement de la préparation ainsi que la mise en oeuvre, de la plus grande Invasion de l’histoire de l’Humanité : le Débarquement en Normandie (nom de code Overlord), le 6 juin 1944 par les Alliés.
Cette monumentale opération fut menée sous la responsabilité du : Commandant suprême de la Force Expéditionnaire alliée Dwight David Eisenhower.
L’Invasion commença donc le 6 juin 1944, dès minuit pour la partie aéroportée et à partir de 5h30 du matin pour la partie maritime, dans le but de libérer la France et l’Europe de l’infâme régime Totalitaire Nazi.
En effet, cette gigantesque opération en hommes et en logistiques (aérienne et maritime) mobilisa des millions de soldats, des milliers d’ouvriers, des centaines d’ingénieurs, des dessinateurs, des organisateurs, etc..

Afin de mieux se rendre compte de cette phénoménale masse de matériel nécessaire à la mise en oeuvre et à la réussite de cette impressionnante opération de débarquement, voici quelques exemples significatifs :
Il a d’abord fallu construire deux énormes ports artificiels : les « Mulberries » (chacun faisant la taille du port de Douvres) afin de pouvoir débarquer les hommes et le matériel tout en protégeant l’opération de débarquement contre les mauvaises conditions climatiques.
Le « Mulberry A » fut construit devant la commune de Saint-Laurent et le « Mulberry B » devant celle d’Arromanches.
Ces ports artificiels (« Mulberries ») étaient constitués d’un assemblage d’environ 200 énormes caissons en béton, nommés « Phoenix » (les plus gros déplaçant 6 044 tonnes).

Puis, venaient s’ajouter à ces caissons en béton « Phoenix » des : « Gooseberries » composés d’une soixantaine de « blockships » (des vieux navires) qui furent coulés dès les débuts de l’Invasion.

A l’extérieur de cet ensemble de « Mulberries » et de « Gooseberries » était installé un brise-lames flottant composé de bouées appelées « bombardons ».

Pour débarquer les troupes et le matériel on construisit près de 20 kms de jetées flottantes prévues pour monter et descendre avec la marée.
L’offensive maritime nommée « Neptune » comporta plus de 5 000 unités navales à travers la Manche !

En ce qui concerne l’offensive aérienne, Georges Blond nous présente l’incroyable suprématie des alliés dans les airs, page 121 :

« L’offensive aérienne du jour J commença peu après minuit. Onze cent trente-six avions du Bomber Command lancèrent près de 6 000 tonnes de bombes sur 10 batteries côtières entre Le Havre et Cherbourg. A l’aube, 1 083 bombardiers de la VIIIe Air Force poursuivirent le travail de « ramollissement ». Entre minuit et le début du jour, il y eut environ 31 000 aviateurs alliés au-dessus des côtes normandes et dans l’arrière-pays. »

Le débarquement des troupes eut lieu entre l’embouchure de l’Orne et celle de la Vire (100 kms de côtes) sur cinq plages de débarquement, dont les noms de code étaient : Utah et Omaha pour les forces Américaines ; et Gold, Juno et Sword pour les troupes Britanniques et Canadiennes ; sans oublier l’assaut, lui aussi héroïque, par les Rangers, de la Pointe du Hoc.

Au total ce sont plus de 2 MILLIONS de soldats : principalement Américains, Britanniques et Canadiens, mais aussi de nombreuses autres Nationalités, qui ont débarqué sur les plages de Normandie, entre le 6 juin et fin août 1944.

D’ailleurs aujourd’hui, et malgré l’érosion par la mer, les vestiges des ports artificiels sont toujours visibles, échoués sur les plages de Normandie : perpétuant pour quelques années encore, la Mémoire du sacrifice de ces millions de soldats alliés, débarqués sur nos plages Normandes pour libérer la France et l’Europe, et mettre ainsi un terme à cet immonde régime Totalitaire Hitlérien.