La grande terreur, précédé des "Sanglantes moissons : Les purges staliniennes des années 30"
de Robert Conquest

critiqué par Anonyme11, le 19 août 2020
( - - ans)


La note:  étoiles
crimes contre l'Humanité et génocide staliniens !
Ce volumineux ouvrage (1000 pages) de l’historien soviétologue Anglais Robert Conquest, comprend en fait deux livres :

Le premier, Sanglantes Moissons traite du sujet de la « Dékoulakisation » (massacres et déportations au Goulag de plusieurs MILLIONS de paysans) au cours des années 1930, ainsi que du renouvellement, toujours par Staline, de l’immonde système de collectivisation (réquisitions forcées des récoltes agricoles), déjà perpétré par Lénine entre 1918 et 1922 faisant 5 MILLIONS de morts, et en y ajoutant le regroupement forcé des paysans dans les Kolkhozes, le tout engendrant cette seconde gigantesque famine qui a conduit au génocide de 6 MILLIONS d’innocents en U.R.S.S. entre 1931 et 1933.

Comme l’écrit un compte rendu Soviétique relativement récent, page 401 :

« Staline organisa cette famine de façon parfaitement délibérée et planifiée ».

L’auteur nous présente de nombreux témoignages décrivant les horribles crimes commis lors de cette famine, ainsi que l’état de délabrement physique des paysans mourants de faim, entre autres, pages 264 et 265 :

« Le spectacle le plus terrifiant, c’étaient les enfants avec leurs membres squelettiques et leur ventre gonflé. La faim avait effacé toute trace de jeunesse de leur visage, leur avait donné l’impression torturée des gargouilles ; seuls leurs yeux gardaient un reste d’enfance. Partout, nous trouvions des hommes et des femmes couchés, le visage et le ventre gonflés, le regard totalement vide ».

Dans la monstruosité et l’aberration absolues, on trouve aussi cette « loi » qui condamnait à mort, ou à la déportation en camps de concentration (Goulag), toute personne, qui mourant de faim, « osait » couper quelques épis de blé afin de survivre encore quelques temps.

Mourir de faim conduisait souvent à la folie, et donc parfois certains parents, au cannibalisme, en mangeant leurs propres enfants !

Le second livre, La Grande Terreur de 1936 à 1938, porte d’une part, sur les grands et faux procès de Moscou qui ont conduit l’ancienne garde bolchevique (originaire de la période de la Terreur rouge entre 1917 et 1924 sous Lénine) à être passée par le peloton d’exécutions : Zinoviev, Kamenev, Toukhatchevski, Boukharine, Rykov, etc..
D’autre part, hormis ces hauts responsables et bourreaux bolcheviques de la première heure, Staline en tant que grand : mégalomane, paranoïaque, schizophrène, tyran, fanatique, psychopathe, et au nom de l’idéologie criminelle Marxiste-Léniniste de la « lutte des classes », a également fait FUSILLE (sur la base de simples listes établies aux hasards par ses acolytes responsables communistes), environ 750 000 civils innocents en moins de 2 ans, entre 1937 et 1938, soit une moyenne de 1500 personnes FUSILLEES par JOUR !

Cette oeuvre est passionnante et historiquement fondamentale, car elle décrit dans le détail la barbarie mise en place, afin d’exterminer des MILLIONS d' »ennemis » innocents, sous l’idéologie totalitaire communiste.

Malgré la grande difficulté de décrire avec des mots, la monstruosité des souffrances psychologiques et physiques qu’ont enduré les victimes des crimes commis par ces tortionnaires communistes, mais grâce aux essentiels livres d’histoire tels que : le Livre noir du communisme et bien d’autres oeuvres littéraires et témoignages de survivants sur ce sujet du totalitarisme communiste, on essaye de toucher du doigt, mais sans jamais y parvenir, cet : indicible « mal absolu » dont est capable de faire preuve, parfois, l’être humain…