Quand la physique soigne
de Jean-Claude Poizat, Cédric Ray

critiqué par Colen8, le 18 août 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Reste comme une once de magie
Passée de la sorcellerie à la science la médecine s’est dotée d’appareils de diagnostic et de traitement qui font largement appel à la physique fondamentale. Leurs inventeurs en ont souvent été nobélisés. Pour commencer les dispositifs d’imagerie médicale associent les interactions entre des particules projetées par les rayons électromagnétiques(1) et les tissus biologiques. Les signaux résultants sont transmis à de puissants logiciels qui les restituent en images, et le tour est joué. Ainsi le scanner est une évolution de la radiographie classique qui analyse les éléments internes du corps par des tranches fines réassemblées ensuite pour obtenir une vue d’ensemble.
Cet élégant album agrémenté de planches pleine page explique en mots et en schémas simples comment sont conçues ces impressionnantes machines si redoutées par nombre de patients déjà angoissés à l’idée de l’examen d’abord, du traitement par la suite :
- la TEP (tomographie par émission de positons) associe la consommation de sucre des neurones à l’activité cérébrale,
- l’IRM (imagerie à résonance magnétique) cartographie en 3D la teneur en hydrogène des tissus observés sous l’influence d’un champ magnétique ; l’IRMf (fonctionnelle) y ajoute une dimension dynamique.
Les propriétés de la lumière mises en avant dans les lasers dont personne ne soupçonnait les innombrables applications quand ils furent inventés après 1960, sont à la base plus tard de l’endoscopie issue de l’assemblage de fibres optiques au bout desquelles est fixée une caméra. Celles du son se retrouvent dans les échographies qui donnent des images dynamiques très utiles pour les examens cardiaques, ceux du système vasculaire et le suivi des grossesses. Enfin on est renseigné aussi sur les implants, les prothèses et les pompes.
(1) Rayons gamma, rayon X, électrons, photons, positons, lasers, UV, etc.