Je sais cuisiner
de Ginette Mathiot

critiqué par Sibylline, le 5 août 2004
(Normandie - 73 ans)


La note:  étoiles
L'indispensable base
Vous quittez le nid familial, ou votre compagne (ou compagnon) vous abandonne, vous vous retrouvez seul(e) et vous ne savez pas du tout faire la cuisine.
Vous êtes fichu. A vous les Mac Do, les plats surgelés, les sandwiches et on dira que c’est par tristesse que vous avez grossi. Vous y dépenserez une fortune et on dira que vous ne savez pas tenir votre budget.
C’est pourquoi, m’étant moi-même trouvée dans cette situation, j’ai pensé qu’il était de mon devoir de vous signaler cet indispensable ouvrage.
1200 recettes ! On y trouve absolument tout ce que l’on a besoin de savoir dès qu’on empoigne une poêle ou une casserole. Tout, de l’œuf à la coque (je n’exagère pas) aux grenadins de veau (je ne savais même pas ce que c’était.) Cet ouvrage est si précieux et sa nécessité si permanente, qu’on le réédite sans trêve depuis des décennies. Car, quand je vous dis que je m’étais moi-même trouvée dans cette situation, ce n’était pas hier, et, un premier exemplaire étant parti en lambeaux, j’en ai aussitôt racheté un second qui commence lui-même à être bien fatigué. J’ai vérifié, il est réédité. C’est dire que je ne suis pas la seule à l’apprécier.
On y trouve tout. Les entrées, les sauces, les viandes, les poissons, les pâtisseries, les desserts. Les plats dont la réalisation est enfantine comme ceux qui exigent un mitonnage complexe.
Les recettes sont expliquées de façon claire et rapide. Tout y précisé en des termes si simples et si usuels, que, même moi qui suis, pourrait-on dire totalement fermée au jargon des cuisiniers et ne comprends généralement même pas de quoi on me parle et ce que l’on voudrait que je fasse, je m’y retrouve très bien et réussis mes plats. Si vous me connaissiez, l’affaire serait pour vous entendue et, sans plus hésiter, vous l’achèteriez si vous ne l’avez déjà.
Une base, certes, mais à actualiser... 6 étoiles

Un livre de base, certes, mais dont il faut adapter le contenu à l'évolution de la discipline. Please !
Il n'est pas utile, par exemple, de s'y prendre 8 heures à l'avance pour faire de la pâte à gaufres, ni de "graisser le fer à gaufre (?) avec du lard"...
Certaines recettes doivent, car elles le peuvent, être simplifiées, histoire d'être confectionnées avec efficacité, gourmandise, mais aussi économie des moyens et des coûts !

Famille Lachance - - 63 ans - 16 décembre 2005


Slurp! Miam-miam! 8 étoiles

Ginette Mathiot ou la bonne cuisine de chez nous! La plupart des recettes sont faisables facilement, elles ne demandent pas chi-chi. On imagine très bien que chaque plat sera apporté sur la table dans la cocotte où il a cuit!
On y trouve toute sorte de recettes, de la basique (“Haricots verts : préparation : Couper les extrémités de chaque haricot en tirant pour enlever le fil, le long de la gousse. Lorsqu’ils osnt un peu plus gros, les fendre en deux dans le sens de la longueur. Les laver dans l’eau tiède et les cuire aussitôt à l’eau bouillante salée. Si l’on veut garder la couleur verte, les mettre par poignée et attendre après chaque poignée que l’eau ait repris l’ébullition. Ne pas couvrir. Compter 20 minutes de cuisson. Les haricots verts doivent être un peu fermes”. Révolutionnaire, n’est-ce pas?) à la plus fournie (boeuf en daube, boeuf bourguignon : recettes préparées et approuvées!).
En fait, le plus long à chaque fois, c’est la préparation.
Et c’est une valeur sûre : ma mère m’a régalé de recettes de ce bouquin avec presque trois fois rien à chaque fois (carottes à la crème, riz à la parisienne...)!
De plus, il a un petit charme suranné : la première édition date de 1932 (Ginette doit se contenter actuellement de racines de pissenlit...). On y trouve alors quelques pépites du genre : “Les conditions de vie, aujourd’hui, sont telles que l’on de plus en plus tendance à se passer d’aide [ménagère] et à faire, ensemble, dans la simplicité, le service de table”. Ou alors : “En cas de grande réception, ce sera le maître d’hôtel qui présidera, si l’on veut, à l’organisation du buffet.”
Bonne cuisine et bonne lecture!

Benoit - Rouen - 43 ans - 9 août 2004