Les enfants de choeur
de Alphonse Boudard

critiqué par Miriandel, le 30 juillet 2004
(Paris - 62 ans)


La note:  étoiles
Dépêchez-vous...
Dépêchez-vous, car bientôt Boudard ne pourra plus être compris que des linguistes ! L'argot Malfrat, qui n'a pas empêché Alphonse de recevoir le prix de l'Académie française en 1995, disparaît doucement. Même Audiard devient difficile à comprendre pour les jeunes générations.
« Les enfants de choeur » est un recueil de nouvelles extrêmement plaisantes à lire et offre quelques moments rares comme lorsqu'un ancien de Dien-Bien-Phu rencontre Gladys, clocharde comme lui, mais aussi meurtrière et, surtout, femme de coeur. Un moment de littérature qui sonne juste, et c'est la force de Boudard : même quand il invente, il sait de quoi il parle. Comme les plus grands romanciers, il dispose d'une riche palette d'expériences qu'il combine avec maîtrise. Les récits de Boudard sont crédibles, les personnages viennent de tourner le coin de la rue, dépêchez-vous de les regarder, bientôt ils auront disparu...