Au pays du soleil en noir et blanc
de Jean-Paul Tourvieille

critiqué par Krapouto, le 17 mai 2020
(Angouleme Charente - 78 ans)


La note:  étoiles
Un livre qui nous ouvre le yeux
Le fait qu’il soit inspiré de faits réels en rajoute au dramatique de ce roman. Samira, qui a du sang arabe par son père, a demandé et obtenu un poste d’enseignante en Arabie. Sa mère sent bien le danger. Elle ne reconnait pas dans la vie en Arabie les valeurs respectables et tolérantes de son défunt mari, mais elle ne peut retenir Samira qui part avec sa fille adoptée, Ericka.
D’un autre côté, le parcours d’Olivier est semé d’embûches, mais c’est un homme, les problèmes sont différents mais il ne peut supporter ce qu’il voit de la civilisation saoudite. Une belle solidarité entre expatriés sera un réconfort pour Samira qi se retrouve rapidement confrontée à sa condition de femme, convoitée par un émir influent. En Normandie se déroule avec les parents d’Olivier une belle histoire d’amour et de compassion envers les clandestins qui tentent la traversée vers l’Angleterre. Samira perdra la vie là-bas, ses amis et sa mère réussiront-ils à exfiltrer Ericka in extrémis et à la ramener en France ? Le dernier chapitre décrit de façon très dynamique, heure par heure, le déroulement des opérations.
Un livre édifiant, écrit sans haine ni complaisance sur une civilisation qui, sans nous être inconnue, nous en dévoile ses excès inhumains, avec des mots justes qui font frémir et un style clair et de lecture agréable. Un livre inoubliable.