Dernier appel pour les vivants
de Peter Farris

critiqué par Frunny, le 10 mai 2020
(PARIS - 58 ans)


La note:  étoiles
Mon papa à moi est un gangster !
Peter Farris (1979- ) se consacre aujourd'hui essentiellement à l'écriture après avoir été chanteur dans un groupe de rock bruyant du Connecticut appelé CABLE. Il vit aujourd’hui dans le comté de Cherokee en Géorgie.
"Dernier appel pour les vivants" paraît en 2012 aux états-unis (Gallmeister)

"Pour Papa, qui m'a appris les règles... et comment les contourner " (il faudra lire le roman pour comprendre !!!)

Hobe Hicklin a 41 ans et un casier judiciaire déjà très éloquent. Parce qu'il est convaincu que cette fois est la bonne, il va braquer -seul- la North Georgia Saving and Loan au petit matin, avant l'ouverture à la clientèle. Un braquage qui tourne mal. Hicklin abat la caissière principale et prend en otage le jeune guichetier Charlie Colquitt. Il s'empare néanmoins d'un joli butin et prend la fuite, direction une cabane isolée en montagne.
Mais il va falloir courber l'échine car du beau monde est à ses trousses.
Tommy Lang, le shérif du comté, qui noie le naufrage de sa vie privée dans l'alcool.
L'agent spécial Sallie Crews qui utilise les méthodes ultra-modernes des services spéciaux US.
Et surtout Nathan Flock et Léonard Lipscomb (le Prédicateur), anciens taulards et complices de Hicklin, qui n'ont pas apprécié -mais pas du tout- de se faire doubler. Des hommes sans foi ni loi, appartenant à la Fraternité aryenne, missionnés pour retrouver le butin et éliminer Hicklin.
Autant dire que le match est déséquilibré et qu'il va falloir la jouer serré

Un roman de 324 pages qui se lit à 200 km/h. Pas une seconde de répit.Belles bagnoles (Chevrolet Stepside/ Toyota Camry/ Nissan Titan), armes en tout genre, scènes ultra-violentes mais aussi (et surtout) une superbe réflexion sur l’extrême solitude des personnages aux vies fracassées. De nombreux flash-back permettent de comprendre ces hommes qui tentent de surnager par l'alcool et les médicaments.
Mais la puissance du roman est ailleurs et ce sera au lecteur de la découvrir ....
J'avoue avoir été bluffé par ce roman qui sent la poudre, le sang et.... les larmes.
Encore un Grand Gallmeister !