Zendegi
de Greg Egan

critiqué par Lolo6666, le 2 mai 2020
( - 50 ans)


La note:  étoiles
Du potentiel mais Hard Science indigeste
De Greg Egan, je n'avais exploré que Téranésie. Un roman qui m'avait à l'époque laissé un sentiment mitigé. Bien qu'achevé, il m'avait demandé persévérance et surtout concentration. Et selon les états de fatigue ou les conditions de lecture, il n'est pas toujours aisé de focaliser son attention sur une expression ou une phrase un peu nébuleuse, ou tout ou partie d'un paragraphe énigmatique. Or, la prose de Greg Egan n'est pas invariablement déconcertante. En gros, quand il fait simple, ça devient très intéressant. Sauf que l'auteur est un adepte de la hard-science et de toute évidence, la vulgarisation ce n'est pas son truc. On se prend donc une grosse claque scientifico-technique, constellée d'instantanés littéraires reposants.

Ayant ainsi goûté, sans savourer, la génétique de Téranésie, il me fallait confirmer cette première impression en me plongeant, cette-fois-ci, dans une aventure numérique : Zendegi.

Qu'en dire alors ? Que j'ai tout compris ? Oui… et non. Si je fais abstraction des parties techniques liées au projet de cartographie des connexions neuronales de cerveau humain, la progression du roman est cohérente et peut même passionner. Les champs d'exploration de l'auteur sont malgré tout un peu vastes compte tenu du fil ténu de l'histoire. Ce qui tend à désorienter le lecteur.

Au final, c'est une œuvre que je pourrais apprécier avec du recul, prise dans son ensemble, lorsque mon esprit aura éliminé ce qui lui semble inutile. Je crois, néanmoins, que Greg Egan a durablement perdu un lecteur…