Parker et Badger, tome 8 : Ça t'amuse ?
de Marc Cuadrado

critiqué par Septularisen, le 24 mars 2020
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
UNE SÉRIE CERTIFIÉE 100% BLAIREAU!
Tout va bien dans le meilleur des mondes pour nos deux frangins! Ils ont enfin un travail stable au service de la propreté urbaine, Garcia a décidé de passer l’éponge sur leurs loyers en retards et Nicolette s’est enfin résolue à «lâcher» les baskets de Parker. Elle habite maintenant dans une chambre de bonne d’un grand hôtel, pour lequel elle fait des petits boulots…

Mais, car il y a toujours un mais, Badger est toujours obligé de faire équipe avec Bastos, le «chasseur compulsif», grand malade, psychopathe qui rêve d’ajouter des crânes à sa collection pourtant déjà bien fournie! Celui-ci lui propose d’ailleurs de lui présenter ses parents dans leur petit pavillon de banlieue. Parker a alors tout le temps d’admirer le collier en dents de lait de ses camarades de classe offert à sa maman, l’abat-jour fait avec la peau du chat des voisins (on voit même le numéro du tatouage), offert à son papa, et un costume de Batman fait avec de vrais morceaux de chauve-souris…

Et voilà maintenant que nos deux amis pour la vie rencontrent Théo. Le fils des voisins du dessous, dont Clarisse est la Baby-sitter. C’est un jeune scout, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, mais qui, derrière son sourire angélique, est une véritable «petite peste»! Il n’a d’ailleurs pas son pareil pour refourguer, de gré ou de force, souvent par des méthodes «peu orthodoxes», ses billets de tombola… Mais, il sait aussi plumer les «gogos» au Poker et mettre tous ceux qu’il croise dans des situations embarrassantes… Malheureusement pour eux, Parker et Badger sont devenus ses deux nouvelles «têtes de turc»!..

Il n’y a rien à redire sur la mécanique de gags de la série «PARKER & BADGER» mise en place par Marc CUADRADO (*1959). On ne cesse de s’étonner des situations, toutes plus incroyables et cocasses les unes que les autres, dans lesquelles nos deux héros ne cessent de se fourrer! Outre les habituels «petits problèmes » du quotidien (payer le loyer, joindre les deux bouts, trouver un job…), nos deux frangins découvrent qu’il peut exister des problèmes bien pires que celui de se débarrasser de la bien trop collante Nicolette...

La véritable nouveauté dans cet opus est l’«éclosion» des personnages secondaires, Théo le jeune scout p. ex. sera sans doute amené à prendre une part prépondérante dans les prochains volumes. J’en veux pour preuve que c’est la première apparition de celui-ci dans cette BD, et que pourtant il figure déjà sur la couverture, alors que certains personnages secondaires, comme Miguel Garcia p. ex. n’y a jamais eu droit!

P. S. : Rappelons, si nécessaire, que: «PARKER & BADGER» est une BD facile d’accès, basée sur une idée très simple : Celle du couple très mal assorti! Il s’agit d’une BD «grands nez», une BD «feel good», remplie de tendresse et de bienveillance, qui peut être appréciée à tout âge. Les dessins sont «secondaires», sans prétentions, et collent parfaitement à ce genre de BD. Il n’y a parfois pas de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur, l’accent étant mis sur le gag en lui-même! Les couleurs sont flashy, vives et joyeuses, elles servent à révéler les personnalités des personnages. Après les éditions Dupuis, cet album est le deuxième de la série «PARKER & BADGER», à être publié chez Dargaud.