Parker & Badger, tome 2 : Oups !
de Marc Cuadrado

critiqué par Septularisen, le 24 mars 2020
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
LAUREL ET HARDY AU XXIème SIÈCLE!
On ne change pas une équipe qui gagne, et pour ce deuxième volet des aventures de «PARKER & BADGER», nous retrouvons donc notre grand benêt maladroit et a son fidèle blaireau… Euh, pardon, chien qui parle!
Disons-le tout de suite, Parker est toujours aussi gentil et sympathique, mais aussi toujours aussi paresseux et fainéant. Badger toujours aussi intelligent, toujours aussi occupé à rattraper les gaffes de son frère adoptif et toujours aussi fâché quand on lui dit qu’il est un blaireau… La preuve? Encore une fois, dès la Pg. 3, on a un gag faisant référence au... Blaireau!

Nos deux frères vivent toujours dans leur petit appartement au 4ème étage sans ascenseur, à Paris. La vie n’est pas facile pour eux, et ils galèrent toujours autant pour payer leur loyer et leurs factures, et il n’est pas rare qu’on leur coupe l’eau, l’électricité et le téléphone pour impayés! Ils vont de petit boulot à travail intérimaire, mais n’arrivent jamais à garder un travail très longtemps, très souvent à cause de la maladresse de Parker.

Marc CUADRADO (*1959), développe ici plus à fond la relation des deux personnages principaux de la série. Il utilise pour cela des procédés simples,- mais qui ont fait leurs preuves -, comme les couleurs (également de M. CUADRADO), flashy qui servent à donner une identité propre à chaque personnage. Ainsi p. ex. Parker porte toujours des vêtements trop larges pour lui, des baskets, une casquette verte à l’envers et un pull rouge vif, du poil au menton et une boucle à son oreille droite. Badger porte un pull jaune, un jean bleu, et des chaussures parfaitement à sa petite taille.

Pour «épauler» notre duo de comiques, nous retrouvons bien sûr aussi les comparses qui nous ont déjà été présentés dans le premier volume. Le couple composé de Miguel et Dolorès Garcia, - les gardiens de l’immeuble où vivent nos deux héros -, toujours à la recherche du chèque de loyer en retard et jamais à l’abri d’une gaffe de Parker… Mais surtout la jeune et jolie Clarisse, à qui Parker voudrait bien avouer son amour… Mais bien entendu, il est beaucoup trop maladroit et surtout bien trop timide pour que cela arrive un jour!..

C’est toujours aussi bon et inventif, et l’on sourit rien qu’en regardant certains dessins tellement ils sont bien faits. La preuve Pg. 25, il n’y a qu’à regarder la tête que fait Badger quand le «méchant» contrevenant les surprend à fouiller ses poubelles! Rien à dire de plus, il n’y a pas de juste milieu avec «PARKER & BADGER», on aime à la folie ou on n'aime pas, inutile de dire où je me situe!

P. S. : Rappelons, si nécessaire, que: «PARKER & BADGER» est une BD facile d’accès, basée sur une idée très simple : Celle du couple très mal assorti! Il s’agit d’une BD «grands nez» avec un humour un peu potache. Les dessins sont «secondaires», sans prétentions, il n’y a parfois pas de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur le gag en lui-même! Chaque gag prend une page (la BD paraissait à l’époque dans le journal Spirou et le magazine Télé 7 jours), il n’y a donc jamais de découpages sortant de l’ordinaire.