La ferme des Combes
de Jean-Paul Romain-Ringuier

critiqué par CC.RIDER, le 18 mars 2020
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Décevant
Au début de l’autre siècle, à Paris, le petit Jacques âgé de sept ans, est le souffre-douleur des enfants de son école. Il n’a pas de père et sa mère, pauvre ouvrière, vient de perdre sa place pour ne pas avoir voulu se soumettre aux propositions indécentes de son contremaître. Mais bien vite, elle tombe malade et décède. Sans famille, Jacques est placé comme commis, à la ferme des Combes, dans un Limousin profond où vivent encore quelques meutes de loups. Il assume le travail de gardien de brebis pour le compte de Marcel et Geneviève Dufour, couple d’agriculteurs sans enfants, qui semble cacher un lourd secret…
« La ferme des Combes » est un roman de terroir de facture tout à fait classique. Toutes les cases du registre sont cochées : la vie ouvrière, l’orphelin abandonné et malmené, la vie paysanne rude et monotone, le régisseur du hobereau méchant à souhait, le double apprentissage de meunier et de forgeron, un incendie dramatique, quelques vols, larcins et autres mauvais coups pour accaparer la terre, sans oublier une idylle romantique avec la charmante et fraiche Marie. De quoi ravir les aficionadas du genre, mais fort peu d’autres. D’autant plus que la fin controuvée et invraisemblable, que l’on croirait sortie d’un roman feuilleton du XIXème, met une touche finale à cette impression de déjà vu pour ne pas dire de ressassé. Si on y ajoute que le style et le rythme narratif sont également sans ampleur ni originalité, on en arrive à un résultat final plutôt décevant.
Roman de terroir classique 6 étoiles

Au tout début du XXème siècle, Jacques, au décès de sa mère son seul parent, est recueilli par une famille paysanne du Massif Central.
La vie de Jacques devient dès lors relativement heureuse. Mais les nuages viendront s’amonceler, notamment à partir de 1914, début de la guerre.
L’écriture est fluide et simple, agréable à lire. On a bien sûr un mélange d’épisodes de la vie rurale, de rivalités et de commérages, et l’éveil des sens de Jacques lorsqu’il prend de l’âge. Tous les ingrédients d’un roman de terroir classique y sont. Mais il fallait semble-t-il absolument terminer sur un « happy end », et on pouvait là difficilement faire plus pauvre, avec un affligeant manque d’imagination. C’est dommage, car on reste bien évidemment sur cette dernière impression.

Bernard2 - DAX - 75 ans - 28 octobre 2020