les poissons aveugles ont des rêves de lumière
de Claude Berger

critiqué par Monocle, le 14 février 2020
(tournai - 64 ans)


La note:  étoiles
Au long des vagues
Léopold est un hédoniste, allergique à tout et à son contraire, il vit une vie sans contrainte se laissant aller au gré des courants.
Lors d'un apéritif solitaire au bar où il a ses habitudes, un article du journal frappe son attention : "Qui est le repêché au large de l'île d'Ouessant ? L'homme sans nom est reparti avec son mystère"
Prématurément retraité, Léopold caresse le projet d'écrire ce roman qui lui chatouillait les neurones depuis quelques décennies. Le sujet était là... à ses pieds ; le naufragé mystérieux.
Avec son ami Hubert déjanté et désargenté, complice des tous leurs mauvais coups il partent en guerre. Leur arme, un carnet à spirale et un crayon !
Léopold prévoit donc de s'inscrire comme passager dans le cargo qui transporta le disparu, de frayer avec les membres d'équipage et de les faire causer.
"j'aime les grands cargos arrêtés dans les rades
"Qui ne se mêlent pas à la vie de la ville,
"Et libèrent le soir les marins éperdus. (Louis Brauquier).

Destination... Alexandrie ce lieu mythique, le clandestin est maintenant devenu un alexandrin !


Qu'en penser. Une lecture fluide, riche parsemée d'épices et de senteurs. Des mots qui fleurent, qui pleurent aussi. Léopold est le frère jumeau d' Augustin du PALIMPSESTE. Un peu impersonnel, débonnaire mais têtu.
A lire gaiement, joyeusement en n'oubliant de savourer les anecdotes qui pullulent.
Oui il y a dans les tiroirs des bijoux qui méritent d'être lus