Eros capital : Les lois du marché amoureux
de François De Smet

critiqué par Colen8, le 8 février 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
L’illusion de l’amour
Depuis les temps immémoriaux l’échange amoureux s’est fait en sens unique : richesse ou protection accompagnant la domination masculine, consentement sexuel et soumission côté féminin. La modernité marquée par la libération des mœurs, l’émancipation politique et financière des femmes, le recul des pratiques religieuses n’a rien changé à ce que l’anthropologie évalue comme un continuum entre le mariage dit bourgeois établi récemment comme la norme des pays occidentaux et son exutoire honni, la prostitution tarifée.
Les sciences humaines constituent un vernis bien mince au regard du poids des sciences du vivant inscrites génétiquement depuis des centaines de millénaires ayant permis l’émergence récente d’Homo Sapiens. La mise en perspective par l’auteur de l’évolution darwinienne, de sa composante de sélection sexuelle, des droits de liberté et d’égalité établis comme valeurs fondamentales en Occident depuis l’ère industrielle, du capitalisme vecteur de la loi du marché comme moteur économique de la démocratie aboutit à ces conclusions détonantes.
Nb : La prostitution serait-elle vraiment « le plus vieux métier du monde » ? Il serait bon de rappeler le proxénétisme sacré exercé dans les temples de l’antiquité…