Un élément perturbateur
de Olivier Chantraine

critiqué par Bafie, le 2 février 2020
( - 62 ans)


La note:  étoiles
Quand perturbateur rime avec bonne humeur...
Une dose de bonne humeur, cet élément perturbateur.

Serge Horowitz travaille dans un cabinet de consultance, il doit sa place à son frère, François, Ministre des Finances qui vient d’annoncer qu’il se portait candidat à la prochaine présidentielle.

Peu ambitieux, timide, hypocondriaque et sujet à des crises d’aphasie incontrôlables, Serge n’a rien du jeune loup ambitieux et sans scrupules que son frère voudrait qu’il soit.

Il est chargé d’une mission délicate, qu’il fait capoter par maladresse.
Son frère le somme de rattraper la sauce.

Au fil de l’intrigue et confronté à des évènements déstabilisants, nous voyons Serge reprendre confiance en lui, prendre conscience du jeu dans lequel il est amené à jouer et choisir son camp : celui de l’éthique, de la vérité.

Sous ce pitch, ma foi plutôt sérieux, se cache une comédie déjantée, rythmée, satire de notre société, de ses univers politiques et financiers.
Un point de vue décalé, hilarant.

Envie d’en découdre avec ces loups de la finance et de faire fructifier votre dose de rires hebdomadaire, ce livre est pour vous.

Quel réalisateur est partant pour une version cinéma ? Je propose François Damiens dans le rôle de Serge.
Une excellente satire humoristique du monde politique et des affaires 8 étoiles

Serge a 44 ans et il vit chez sa sœur Anièce. Son frère François est Ministre des Finances et de l’Economie et est en outre candidat aux élections présidentielles. C’est ce dernier qui lui a permis d’être embauché dans une boîte d’optimalisation fiscale où il exerce une fonction subalterne d’analyste financier.

Outre le fait qu’il souffre régulièrement d’aphasie, il n’a globalement pas le profil de l’emploi à cause d’une franchise qui le dessert car en totale contradiction avec les objectifs de son employeur qui essaye de fourguer une obscure fabrique de boissons énergisantes établie dans le sud de la France à un groupe d’investisseurs japonais.

Serge est aussi fasciné par sa collègue, la sulfureuse Laura, dont les dents rayent le parquet ; elle est prête à tout pour atteindre ses objectifs tout en étant sous le charme de son collègue, ce fameux élément perturbateur.

On navigue donc dans la vie d’entreprise, de ses rivalités et ses coups fourrés sur un ton humoristique décapant. Les personnages sont typés et tous des caricatures de ce qu’ils sont censés incarner.

La drôlerie domine cet ouvrage qui se dévore d’une traite grâce à des situations cocasses et des tirades de grande qualité qui vous pousseront à régulièrement vous esclaffer.

Pour continuer le casting de Bafie, je propose Yolande Moreau dans le rôle d’Anièce et Benoît Poelvoorde dans le rôle de François, voire celui de Jay-Jay s’il n’est disponible que pour la fin du film.

Un régal dans le genre.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 28 mars 2020