Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre

Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Veneziano, le 9 février 2020 (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 982ème position).
Visites : 3 602 

Secret de famille et débâcle militaire

Ce livre constitue la suite de Au revoir là-haut et Couleur de l’incendie. En devient la protagoniste Jeanne, la jeune fille comparse de Maillard et du fils Péricourt.
Elle est désormais femme, exerce le métier d’institutrice. Elle est mêlée malgré elle à un scandale de trouble aux bonnes mœurs, dont elle finit par sortir blanchie.
Mais ces circonstances lui font découvrir un secret de famille concernant sa mère et un éventuel enfant caché. Elle est rapidement prise par le feu de la drôle de guerre et la débâcle. Des scènes de combat et du retrait militaire sont décrites, et c’est durant l’exode et ses conditions dramatiques que se dénoue le secret de famille.
La narration reste enjouée et les rebondissements nombreux, le cadre apparaissant plus sombre et bien moins propice à l’humour que dans les opus précédents, si ce n’est dans le premier tiers. Réaliste, grave, ce roman reste assez beau.

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Destins croisés

9 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans) - 7 février 2024

Louise Belmont est une jeune institutrice, solitaire depuis la mort de sa mère, et serveuse dans le restaurant de M. Jules. Une vie calme et tranquille jusqu’à la demande incongrue d’un vieux médecin, client fidèle du restaurant.
Raoul Langlade est un soldat magouilleur sans scrupule ni remords pour gagner de l’argent, même dans les tranchées des Ardennes où Gabriel, son supérieur a du mal à supporter son comportement et son chantage.
Désiré Migault est un brillant avocat, mais sous le nom de Désiré Mignon, il était un instituteur aimé, sous un autre nom pilote, ou encore docteur…

Nous suivons avec intérêt les destins de ces personnages et d’autres, au début de la deuxième guerre mondiale, les tragédies militaires et humaines, l’horreur de l’exode, la capitulation et l’Occupation..

Pierre Lemaitre n’a pas failli.J’ai été passionnée par ce dernier tome de la trilogie.
J’appréhendais, cinq ans après avoir lu le deuxième, d’être perdue parmi les personnages. Mais ce livre peut, à mon avis, se lire seul.
Avec toujours autant de talent, l’auteur nous passionne avec des personnages justes, des descriptions réalistes et cohérentes, nous emporte au plus près des événements et des épreuves traversées par les français pendant ces années.

Fin de la trilogie

7 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 74 ans) - 25 octobre 2022

La principale héroïne de ce dernier tome est Louise, désormais adulte. D'autres personnages, essentiellement des hommes, permettent à l'auteur de décrire des profils bien différents que les circonstances de la guerre font cohabiter. L'Histoire (avec une majuscule) est celle de la débâcle, le recul devant l'armée allemande, quand les médias français mentaient effrontément dans leur description de la situation sur le front.
Les commentaires des autres lecteurs font généralement mettre un bémol à ce livre par rapport aux deux premiers de la trilogie. Il reste agréable à lire, avec des passages magnifiques, mais il est vrai que Pierre Lemaître nous a habitué à mieux.

La débâcle

8 étoiles

Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 47 ans) - 20 juin 2021

Ce dernier tome se situe lors de l’exode français de 1939 suite à l’invasion allemande.

Dans ce roman choral nous retrouvons Louise, cette petite fille qui tenait compagnie à Edouard, la gueule cassée fantasque d’Au Revoir Là-Haut. Louise a grandi et travaille comme serveuse quand un vieil habitué de son restaurant lui fait une proposition inattendue et pour le moins gênante.
Et puis il y a Gabriel envoyé sur la ligne Maginot et victime des magouilles de Raoul. Lors d’une escarmouche leur relation prendra une direction différente.
Fernand quant à lui fait partie de la garde mobile parisienne et doit accompagner un convoi de prisonniers dans la confusion de l’exode. Avec un pactole dans les poches.
Enfin Désiré est un mythomane magnifique, tour à tour chirurgien, pilote, porte parole ministériel et pasteur.

La difficulté dans une série comme celle-ci, liée principalement par une chronologie et un style littéraire, c’est que le lecteur compare et crée ses propres attentes. Ici la recette change un peu : les personnages sont moins contrastés, moins manichéens et il n’y a pas de grand stratagème ni de justice karmique. Mais le chaos ouvre le champ des possibles.
Pierre Lemaître nous ferre en mêlant petite et grande histoire, en abordant des situations abracadabrantes, véridiques pour partie ou vraisemblables, en créant l’envie de voir les diverses trajectoires se croiser. Même s'il est un poil en dessous des 2 premiers opus des Enfants du Désastre, ce dernier tome termine bien la trilogie.

Troisième volet de la saga

5 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 8 février 2021

Ce roman nous emmène pendant deux mois de l’exode de la seconde guerre mondiale dans différents couloirs narratifs comme nous avait déjà habitué l’auteur.

Louise, institutrice et serveuse à son heure, Raoul, roublard et déserteur, Fernand, gendarme honnête et Désiré, qui cultive l’art de se mettre dans la peau de différents personnages.

L’auteur garde sa fine plume, certes avec une arrière-pensée cinématographique, mais le récit reste peu emballant et hésite entre la tragédie et la comédie.

Je dois même dire que la fin me semblait assortie de remplissages sans qu’il y ait toujours un grand intérêt. Le lecteur restera donc séduit par ce style travaillé et de qualité, sans doute moins par le scénario qui s’essouffle au fil de l’histoire.

Ce dernier volet de cette saga, qui a été sans doute un succès de librairie est aussi celui de trop.

Excellent page turner même si ce n'est pas le meilleur de la trilogie

7 étoiles

Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 13 juin 2020

"Miroir de nos peines" de Pierre Lemaitre (525p)
Ed. Albin Michel

Bonjour les fous de lectures....

Voici le dernier volet de la trilogie de Pierre Lemaitre consacrée à la période 1920-1940.
Et comme tous les livres de cet auteur, c'est un régal même si celui-ci souffre d'un peu trop de sentimentalisme à mon goût.

Miroir de nos peines se déroule sur quelques mois, d'avril à juin 1940 et raconte en grande partie la débandade de ce début de guerre, aussi bien du côté du peuple que du côté de l'armée et des dirigeants, et l'exode qui a suivi.
Comme avec les précédents romans de la trilogie, nous suivons plusieurs protagonistes dont les destins vont se croiser au fur et à mesure que l'histoire se dessine.
Il y a Louise et Jules, Raoul et Gabriel, l'étrange Désiré.

Je n'en dis pas plus... si vous avez aimé les deux premiers volets de la trilogie, n'hésitez pas à poursuivre ( à noter que les livres peuvent être lu séparément).

Pierre Lemaitre a l'écriture fluide et le don d'attiser notre curiosité.
Ecriture rythmée, sans temps mort, les pages s'engloutissent et le pavé disparait presqu'un peu trop vite.

Je déplore cependant certains actions cousues de fil blanc, peu de rebondissements et, en fin de compte, une fin où tout finit un peu trop bien

Cependant, l'auteur à la plume imagée a réussi son pari... le "page turner" plait et il m'est d'avis que cet opus, même si il reste le moins bon des trois, se terminera sur les toiles de cinéma.

Lecture agréable.. j'aurais pu vous le conseiller il y a quelques semaines, en plein confinement.

Fresque de personnages face à leur conscience

9 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans) - 2 avril 2020

Avril 1940 – Raoul Landrade, magouilleur sans scrupules, et Gabriel sont deux soldats qui se retrouvent dans les mêmes galères.
Louise, institutrice et serveuse, fille de Jeanne (la petite fille amie d'Edouard et Albert dans « Au revoir là-haut ») est sollicitée par un fidèle client, le docteur Thirion, pour une bien étrange requête. Elle apprend ensuite que sa mère qu’elle ne voyait que comme un dépressive a eu une vie plus compliquée que les apparences. Et Louise part sur les routes pour remplir une mission...
Désiré Migaud, affabulateur patenté, se fait tour-à-tour passer pour médecin, pilote d’avion, avocat. En 1940, il réussit à se faire engager dans la propagande. Son talent oratoire et de persuasion est mis au service de la désinformation pour garder le moral des citoyens malgré la déferlante allemande.
Fernand conduit une troupe de prisonniers d’une prison de Paris à un camp à la campagne, espérant se rapprocher de sa femme qui a fui Paris avant lui.
Cette histoire se déroule sur les routes, dans le chaos général, où c’est la survie qui l’emporte sur tout.
J’ai trouvé ce roman un tout petit peu long, mais passionnant. Pierre Lemaitre a repris son cheval de bataille et le thème qui lui est cher, à savoir la guerre, qui révèle les caractères.

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