Nelson - Tome 21 : Dispensable andouille
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 4 janvier 2020
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
DIABLOTIN GROTESQUE!
Quelle invention pensez-vous qui d’après Nelson est «La plus belle de l’humanité»?*

La réponse dans ce vingt-et-unième volume des aventures de mon diablotin préféré, que je ne vous ferai pas l’affront de vous présenter… Disons, que comme à chaque fois depuis son apparition, il hante, que dis-je, il «pourrit» littéralement la vie de Julie, la jeune et jolie célibataire et de son chien Floyd.

Au milieu de l’avalanche habituelle de gags en tous genres, dont sont bien sûr victimes ses proches on distingue, comme à chaque fois, dans ce volume quelques «punchlines», citons entre autres : L’achat par Julie d’un perroquet (en fait un cacatoès), souffrant du syndrome de Gilles de La TOURETTE, et auquel elle va, sans succès bien entendu, essayer d’enseigner un langage correct… Finalement, celui-ci se révèle être un allié des plus précieux, puisque la principale victime de ses insultes, n’est bien sûr personne d’autre que… Nelson! Que le perroquet n’hésite d’ailleurs pas à traiter de «Nabot ridicule » et de «Diablotin grotesque»!

Sinon, à part les habituelles vignettes avec les aventures du Père Noël et celles des scouts au milieu de la forêt à qui il n’arrive que des malheurs, une autre très belle série est consacrée aux cascadeurs qui doublent nos deux héros : Wilson, qui remplace Nelson dans les scènes dangereuses, et Rico qui remplace Floyd dans les scènes de «bouffe trop riche», la production ne voulant pas que le labrador vedette de la série, prenne trop de poids. Pour son plus grand malheur celui-ci a même droit à une deuxième doublure : Pongo! Sa doublure pour les scènes de… Sexe!
Rassurés, nos deux compères partent tranquillement en vacances. Ce dont ils ne se doutent pas un seul instant c’est que leurs doublures complotent derrière leur dos, pour prendre définitivement leur place…

Enfin, après une journée de boulot «pourrie », Julie qui espérait se faire tranquillement un plateau repas devant un bon film, a la mauvaise surprise de découvrir que Nelson a cassé la télé et que Floyd a vidé le frigo! De plus Nelson se plaint d’avoir eu une panne de Wifi et de s’être coupé le doigt en ouvrant une boîte d’ananas! C’en est trop pour Julie, qui le vire de son appartement!
Nelson découvre alors avec stupeur que dans la vraie vie, si on veut manger, il faut de l’argent. Pour trouver un salaire, il n’a pas d’autre choix que de se trouver un boulot. Mais où donc pourrait bien travailler un diablotin comme lui ? La solution est vite trouvée, sous le nom de scène de «Nelson le démon sanguinaire », il se fait embaucher dans le… train fantôme!.. Inutile de raconter ici les bêtises qui vont suivre, notamment avec ses nouveaux collègues de travail: Le fantôme qui fait rigoler, Godzillo le terrifiant dragon géant, le squelette d’Halloween, Nosferatou le vampire, le Fatal marsupial…

Rappelons que le personnage de «Nelson» ayant été au départ créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître dans le quotidien de Lausanne «Le Matin», ses gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. Il n’y a donc pas lieu ici de parler des découpages de cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», - il n’y a quasiment pas de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur neutre-, l’accent étant surtout mis sur le gag lui-même!
Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages. Les «aficionados» de la grande BD, réalisée manuellement avec des superbes couleurs et des grands paysages «passeront» donc leur tour! Nelson étant surtout une BD «Feel Good», qui vous aide à vous sentir bien, potache, et passer un bon moment…

(*) : La boîte de chocolats à double étage, parce que, quand on a fini le premier, il ne reste plus qu’à s’attaquer au deuxième! (Pg. 12).