La dernière déclaration d'amour
de Dagur Hjartarson

critiqué par Darius, le 18 novembre 2019
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Poétique et humoristique !
Franchement, j’ai adoré ce livre d’un premier roman de ce jeune Islandais, né en 1986. C’est plein de poésie et d’humour.
Par contre, le titre ne m’a pas du tout accrochée. C’est vrai qu’il s’agit d’une histoire d’amour entre deux étudiants, qui, comme toutes les histoires d’amour, aura une fin programmée. Mais le livre vaut beaucoup plus que cela, c’est même une sorte de thriller sans meurtre, l’auteur nous laisse en haleine tout au long du roman.

Je vous cite juste un passage pour vous donner envie de savourer l’humour de l’auteur :

« Deux manières de décrire les parents de Kristin :

1. Ils enseignent en secondaire, ils habitent une maison simple et font du jogging tous les matins. Ils s’intéressent aux petites choses du quotidien sans ressentir le besoin d’enrichir leur vie de cet art extravagant qu’est la poésie. Ce sont des réalistes convaincus, ils ne vivent que dans la réalité.

2. A l’âge de dix ans, j’ai oublié mon vélo dans le jardin de Trausti pendant un hiver entier. Lorsque j’ai eu l’intention de le récupérer au printemps, il était si rouillé qu’on ne pouvait plus le déplacer. La chaine était bloquée dans les rouages et les freins avaient fusionné avec les roues. Le vélo fut jeté aux ordures et je crus ne plus jamais le revoir. C’est alors que Kristin me présenta ses parents. Ils sont ce vélo. Non pas deux êtres humains, mais un vélo rouillé datant de mon enfance. Lorsque je leur parlais j’avais exactement la même sensation que lors du printemps de mes dix ans, alors que j’essayais de rouler avec mon vélo tout rouillé. Il faisait chaud, j’étais heureux, mais malgré mais nombreux efforts le vélo refusait d’avancer »

Chaque fois que l’auteur citera les parents de Kristin, il les appellera « le vélo rouillé »