La petite gauloise
de Jérôme Leroy

critiqué par CC.RIDER, le 13 octobre 2019
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Noir c'est noir
Dans un futur proche, une grande ville portuaire de l’Ouest se retrouve quasiment au bord de la guerre civile ethnique. Le capitaine de police Mokrane Méguelati se fait descendre au fusil à pompe par un policier municipal facho qui le prend pour un dangereux terroriste. Deux commandos islamistes font un carnage dans un troquet avant de s’en prendre à une classe de lycée de banlieue recevant une auteure pour la jeunesse dans un Algeco leur servant provisoirement de classe. Calme et apparemment innocente au milieu de toute cette barbarie, Stacy Billon, 17 ans, surnommée « la petite gauloise » est le pivot de toute cette histoire. Détail qui a toute son importance, la mairie de la grande ville portuaire de l’Ouest a été récemment conquise par le « Bloc Patriotique ».
« La petite gauloise » se présente comme un roman noir fortement imprégné de politique et de social. Bien que cochant toutes les cases du politiquement correct, l’auteur n’arrive pas à développer une intrigue qui tienne vraiment la route. Tout semble surfait, fabriqué, incohérent, invraisemblable dans cette intrigue capillotractée. Et dans ce domaine, la chute qu’on ne dévoilera pas histoire de laisser le lecteur aller au bout de l’écœurement, en est un magnifique exemple. Le style de l’auteur se veut efficace, nerveux et rythmé avec quelques tics agaçants comme la répétition ad lib du nom complet du personnage en ignorant l’utilisation des pronoms personnels. Caprice d’ancien prof sans doute. S’il faut chercher quelques qualités à cette œuvrette sans envergure, on n’en trouvera que deux : une amusante mais réaliste description de l’ambiance d’une classe de première commerciale et surtout le peu d’ampleur de l’ouvrage, 142 pages en gros caractères qui seront aussi vite lues qu’oubliées…