Colette et les siennes
de Dominique Bona

critiqué par Veneziano, le 5 octobre 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
De fortes amitiés féminines
Colette, au début de XXe siècle, peu avant la Grande guerre, investit un chalet dans le très chic XVIe arrondissement, rue Cortambert, avec trois amies, toutes artistes comme elle. Non connue encore, elle mène la bande, par ses écrits, son allant. Il règne dans cette demeure une atmosphère, conviviale de sororité, d'amitié vite approfondie en relations intimes, alors que certaines ne rechignent pas à connaître des relations masculines, tout en restant libres. Et c'est ce va-et-vient, entre création, liens féminins et masculins, qui crée une série d'existences fantasques, mais constructives, à une époque qui réprouvait des genres de vies aussi libérés. C'est dire de l'audace de ces dames.
Et c'est à ce trait de caractère, à cette grande liberté, qui n'est pas si transgressive, que la biographe rend hommage, sans cacher une certaine intrigue, un étonnement admiratif. C'est instructif et assez bluffant.