L'insomnie de Tahar Ben Jelloun

L'insomnie de Tahar Ben Jelloun

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pascale Ew., le 15 septembre 2019 (Inscrite le 8 septembre 2006, 56 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 199ème position).
Visites : 2 535 

Comédie burlesque

Je ne sais pas quelle mouche a piqué Tahar Ben Jelloun, mais ce n’est en tout cas pas une mouche tsé-tsé !
Le narrateur souffre d’insomnie chronique. Il découvre après avoir essayé toutes sortes de solutions inefficaces que la seule chose qui lui procure un doux sommeil, c’est de tuer quelqu’un ! Le ton est donné. Il commence par sa mère... et chaque mort lui procure un certain crédit de nuits paisibles. Il se définit comme un « hâteur de mort » et se persuade de sa bonne conscience puisqu’en somme, il choisit ses victimes selon des critères précis définissant qui mérite de mourir ou non, qui doit mourir « dans la dignité ».
Ce roman est tout à fait loufdingue ! L’auteur sort de son registre habituel pour nous offrir une comédie douce-amère, presque cynique, un conte qui prend des airs oniriques et qui se lit le sourire aux lèvres. Le récit s’étire un peu trop au milieu et on a l’impression que l’auteur a du mal à trouver une fin intéressante. J'ai bien ri !

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L'on s'y amuse beaucoup

8 étoiles

Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans) - 21 juillet 2023

Le narrateur est un scénariste marocain qui essaie de persuader des metteurs en scène de cinéma, tel Martin Scorsese. Mais son principal problème est qu’il est insomniaque. Un jour, il tue sa mère et là, ô miracle, ses nuits d’insomnie disparaissent comme par enchantement. Jusqu’au jour où elles reviennent. Il a l’occasion d’étouffer une crapule qui est en phase terminale dans un hôpital et hop, finies les insomnies. Mais tout a une fin. A l’aide d’un réseau d’informateurs, ils abrègent ainsi les derniers jours de condamnés par la médecine car, entendons-nous bien, il ne tue pas pour tuer, ce qui serait odieusement immoral, mais, en quelque sorte, il rend service. Ainsi au fil du temps, il collectionne ce qu’il appelle les PCS, les points crédits de sommeil. Tout en sachant qu’une immonde crapule rapporte beaucoup de crédits de sommeil ( 6 mois, 4 mois) tandis qu’un sdf, c’est que dalle !
L’on s’amuse beaucoup à la lecture de ce roman.

Extraits :
- Je l’ai classé tout de suite dans la catégorie ses « 3S », pour salaud sans somnifère. Il était du genre à très bien dormir.

- La devise de l’insomniaque : « Quand je dors, je m’emmerde ».

- Je ne supporte pas de ne rien faire, or en dormant, je n’écris pas, je ne crée rien. De ce point de vue, je considère un peu le sommeil comme du temps perdu. Je sais que c’est une idée stupide. Mais je suis comme ça, je n’ai jamais appris, ni su m’ennuyer. Je remplis mon temps.

répétitif du sans intérêt

3 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 50 ans) - 19 avril 2020

Voilà un homme qui trouve dans le meurtre le moyen de retrouver le sommeil, des crédits de sommeil. Ca commence par quelques personnes âgées puis vers des personnalités qui rapportent plus de crédits. Ben Jelloun ne s'est pas foulé ni dans l'écriture ni dans la narration répétitive. En 2 pages vous avez fait le tour du propos.

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