Thomas Noland, tome 1 : La Glaise des cimetières
de Daniel Pecqueur (Scénario), Franz (Dessin)

critiqué par Leura, le 27 février 2001
(-- - 73 ans)


La note:  étoiles
Entre rêves et cauchemars
Pendant la guerre du Vietnam, une poignée de soldats américains est perdue dans la jungle, et confrontée à des horreurs inimaginables.
Parmi eux, Thomas Noland, qui s'est engagé pour retrouver son père reporter.
Pour survivre, il leur raconte des histoires : celle de ses ancêtres, de ses parents, la sienne. Les souvenirs affluent parfois embellis et
pleins de poésie, parfois dans leur nudité la plus crue.
Dans cette jungle, Thomas et ses compagnons rencontreront des ennemis, des mirages, et seront confrontés souvent tragiquement à leur propre vie, parfois projetée cruellement en pleine face. Les amours ratées, les rendez-vous du destin loupés, les moments fugitifs de bonheur, tout leur revient nimbé d’une atmosphère de fantastique extrêmement subtil.
L'histoire de Daniel Pecqueur,
trop rare scénariste, et les dessins
classiques et nerveux de Franz contribuent à créer une des plus belles séries de BD que je connaisse. Parfois crue et barbare, parfois pleine de fantaisie et de délicatesse, parfois dans le rêve, parfois dans la réalité, parfois dans le passé, parfois dans le présent, ces albums n'arrêtent pas de nous surprendre. Des personnages surprenants y apparaissent: la Misère, la Solitude, des parents décédés, des chats qui parlent aux morts, et j'en passe.