Ne préfère pas le sang à l'eau
de Céline Lapertot

critiqué par Psychééé, le 1 août 2019
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Un roman engagé
Dans un pays imaginaire, l'explosion d'une énorme citerne d'eau cause la mort de nombreuses personnes, parmi lesquelles les nez-verts, étrangers venus de l'autre bout du monde à la recherche d'eau. S'ensuivent une dictature et l'accusation trop facile des migrants d'être la cause de ce désastre. Les points de vue varient entre celui de la petite étrangère qui vénérait la citerne qui a causé sa perte, ses parents, les rebelles qui luttent contre le pouvoir ...
Une vraie dystopie pas complètement improbable qui nous interroge profondément sur la raréfaction de l'eau, indispensable à la vie. En somme, une belle réflexion poétique.
"Rien ne ressemble plus à l'eau que l'eau quand il suffit d'ouvrir le robinet et de la laisser filer entre ses phalanges, l'eau qui parcourt les tuyaux sans qu'on ait le moindre effort à faire. L'eau lave le linge, l'eau lave la vaisselle, dans des machines qui nous laissent le temps de lire, de danser, d'aimer et même de pleurer. L'eau s'empare de nos déchets et les envoie sous terre, là où ils ne peuvent contaminer les gens qui ont soif."