Le lys d'or
de Philippe Sollers

critiqué par Veneziano, le 2 juin 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Ecrire par coup de foudre et pour séduire
Simon, professeur de chinois en université, intellectuel de la quarantaine, tombe fou amoureux de Reine, jeune héritière aristocrate de vingt-huit ans. Séduite, elle ne soumet pas à son jeu. Tous deux sont engagés, mais s'instaure une étonnante relation : elle lui demande d'écrire pour elle. Il se soumet de bonne grâce à sa commande, séduit par l'idée, et entame la rédaction du Lys d'or.
Ce projet est entrecoupé et alimenté de fantasmes et pensées croisées de natures diverses. La narration est épicée à souhait, tout en restant convenable, mais l'auteur y place ses fantasmes, décrits de manière aimable, à la mode libertaire du XVIIIe siècle qu'il affectionne tant. Le protagoniste arrive à bout de son exercice d'écriture, mais l'ensemble reste un tantinet irréel, bien qu'agréable. M. Sollers se et nous fait plaisir.