Octobre
de Søren Sveistrup

critiqué par Ravenbac, le 17 mai 2019
(Reims - 58 ans)


La note:  étoiles
Triste automne
Le cadavre d'une femme amputée d'une main est retrouvé dans la banlieue de Copenhague. A côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons nargue les policiers.
Certes l'auteur arrive à créer du suspense. N'est-il pas le scénariste de la série The Killing ? Mais l'histoire est à dormir debout. Des longueurs, des dialogues insipides. Et l'écriture est épouvantable (problème de traduction).
De la crème Danoise 10 étoiles

Pour moi, ce roman est excellent et digne de la série "The killing". On y retrouve les ingrédients de ladite série avec un mélange bien dosé de personnages politiques et de quidam. Les deux policiers du roman se complètent parfaitement dans leurs différenciations ce qui ajoute un peu de piment dans le déroulement de l'enquête.
Bien sûr, une fois le livre terminé, on peut se dire que l'intrigue c'est du réchauffé, que le fil conducteur entre les différents crimes est ridicule mais l'histoire est ficelée d'une manière intelligente qui nous fait croire à différents coupables potentiels, encore faut-il qu'à la fin du livre celui qu'on croit coupable est bien le bon coupable !
A vous de tester vos capacités de déduction et d'enquêteur... bonne lecture et vivement le prochain.

Usdyc - Bruxelles - 67 ans - 4 octobre 2020


Un premier chef d'oeuvre 10 étoiles

Dans les remerciements, à la fin bouquin, l'auteur indique qu'on lui a forcé la main pour lui donner envie d'écrire, qu'il avait envie d'arrêter à mi-parcours. Ben, il a bien fait d'écouter son entourage.

Octobre, c'est un duo de policiers ne s'appréciant guère au départ. Thulin est une mère célibataire ayant son caractère. Hess est un flic envoyé par Interpol. On sait qu'il a un lourd passé derrière lui qui sera expliqué vers la fin. Sveistrup tente, dans un premier temps, de nous le faire passer pour un incompétent. Les incompétents seraient plutôt leurs supérieurs plus attachés à défendre l'image de la police.

Sans vouloir les défendre, c'est un sacré sac de nœuds que Thulin et Hess vont devoir démêler. Un tueur qui mutile ses victimes, toutes des mères de famille ayant eu maille à partir avec les services sociaux. Derrière lui, il laissera systématiquement un bonhomme fabriqué avec des marrons. Tout l'enjeu sera de deviner s'il y a un lien entre les victimes et pourquoi un bonhomme de marrons.

A travers ce tueur, Sveistrup analyse les dysfonctionnements de la société danoise : viols d'enfants, mères indignes, misère sociale, faillite des services sociaux, fonctionnaires (police, mairie) plus intéressés par une éventuelle promotion que par faire ce pour quoi ils sont payés, banlieues délabrées. Tout ça sur près de sept cents pages sans jamais perdre en efficacité. Apparemment, il vient de la télé. Ça se voit.

Maintenant, il faut qu'il continue. Il ne peut pas laisser Hess et Thulin chacun de leur côté retrouver leur vie d'avant. Au boulot. Il y a sûrement encore plein de psychopathes danois à mettre sous les verrous.

Incertitudes - - 39 ans - 25 mai 2020