Giotto
de Marcelin Pleynet

critiqué par Veneziano, le 5 mai 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Refondre en douceur la peinture religieuse
Giotto est un peintre du début du XIIIème siècle, à la fin du Moyen-Age, en Italie, élève de Cavallini et Cimabue, maîtres de la peinture religieuse. Il en reprend les influences, pour doucement les faire évoluer, pour y intégrer de l'émotion, les préceptes de Saint-François d'Assise. Jacques Le Goff, grand médiéviste français, a pu noter que l'artiste tenait à montrer les trois fonctions du purgatoire et de l'Eglise plus largement, sociale, religieuse et artistique, ce qui reste présent dans toute son oeuvre. A Rome ou à Padoue dans la célèbre chapelle des Scrovegni, ses fresques et peintures de facture plus classiques sont élaborées pour frapper les esprits d'emblée, en livrant une note d'ambiance, conforme à l'esprit des écritures et récits bibliques retranscrits. Il est noté que le peintre aurait influencé le poète Dante, tous deux ayant marqué les esprits par leur représentation de la religion.
Ce livre, qui reste assez court, apparaît très clair et didactique, comme c'est le plus souvent le cas aux éditions Hazan, la différence tenant ici à une présentation historique et non pas principalement iconographique autour de l'analyse d'oeuvres. Il n'en demeure pas moins que cet ouvrage est richement illustré, mais le propos est plus libre et centré sur la vie, la manière de composer et peindre de l'artiste, avec ses influences, volontés et évolutions personnelles, avec leur portée.
Il s'avère clair et enrichissant, en montrant combien et comment ce peintre a marqué un tournant dans son art.