Alexandra David-Néel : Le destin d'une exploratrice exceptionnelle
de Joëlle Désiré-Marchand

critiqué par Veneziano, le 20 avril 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une exploratrice en quête de spiritualité et d'espaces sauvages
Alexandra David Néel a exploré l'Asie en grande part dans la première moitié du XXème siècle, avec le sous-continent indien, la Chine, la Corée, le Japon et une prédominance pour la chaîne himalayenne et le Népal. Ce n'est pas tant par l'attrait de la haute montagne, déjà davantage pour celui des espaces sauvages et de la vie frugale, avant tout et surtout pour explorer la spiritualité de ces régions, particulièrement le bouddhisme qui devient sa croyance, ainsi que le confucianisme qui relève plus, selon elle, de la philosophie et du code de morale que de la religion, les préceptes de Lao Tseu étant conservés au stade de superstition.
Cette biographie élaborée par une géographe-cartographe retrace en majeure partie le récit de voyage, la déambulation de cette pionnière, difficile, non seulement pour des raisons climatiques et topographiques, mais aussi géopolitiques avec les métamorphoses de la Chine et de l'Inde. Elle retrace ses découvertes dans de nombreuses publications et ne regrette en rien l'Europe. Elle laisse de nombreux témoignages et le souvenir d'une femme énergique et très indépendante.

Ce destin paraît très invraisemblable a priori et force l'admiration ; cette femme a su ouvrir les portes et apporter un éclairage sur des civilisations connues par des prismes grossissants. Cette personnalité impressionne, et est décrite tout en nuances, via de longues descriptions sur son état d'esprit et son mode de vie. Tout cela reste fort instructif et fait éminemment réfléchir.