Je ne suis pas mort VOL. 1
de Hiroshi Motomiya

critiqué par Antihuman, le 26 mars 2019
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
Une fois suffit
Bizarre de voir que ce manga a été très mal compris et son message évidemment ignoré par ci par là : la conspiration frappe décidément à tous les coups, et ça n'oublie jamais d'isoler n'importe quel artiste contestataire !

JE NE SUIS PAS MORT n'est justement en rien une fable, c'est juste l'incipit de nos vies à tous rongées par une dictature mondiale et pseudo-libérale qui prend son essor finalement au cœur de la société puisque à peu près n'importe qui est prêt à vivre comme un chien pour son employeur du moment qu'il rentre dans un cadre et qu'il touche un salaire. Non ?

N'importe qui sauf Kenzô, le héros de ce puissant conte, qui décide de refaire sa vie et de vivre à la sauvage dans les bois. Les détails de sa nouvelle vie n'étant pas si importants en soi mais ils montrent bien que des réussites sont toujours possibles à moins que les gens réalisent leurs rêves (qui sont d'ailleurs et la plupart du temps bien piètres.) Le fait qu'il devienne Robinson Crusoé ou un autre gourou du survivalisme n'est qu'accessoire.

En fait JE NE SUIS PAS MORT est juste l'incipit d'une autre histoire ou une sorte de starter qui pourrait influencer d'autres rouages. Les moyens sont variés par leur nombre et cela ne veut pas dire que la solution n'est pas unique en soi.

Le fait donc d'en conclure que son récit est réactionnaire, digne d'un boy-scout gentillet, ou nihiliste, ou alors simpliste selon X ou Y - car Kenzô devient au fond une sorte de Superman - n'appartient qu'à l'éventuel lecteur. Du moment que ses rouages à lui accèdent à cette réponse.