Tout le pouvoir aux soviets
de Patrick Besson

critiqué par Monocle, le 20 mars 2019
(tournai - 64 ans)


La note:  étoiles
Au pays des poupées russes
Marc Matouret est le fils d'une union pour le moins curieuse. Sa mère est exilée d'URSS farouchement anti-soviétique et le père membre convaincu du parti communiste français et lecteur attentif de l'Humanité. La loi des contraires oblige malgré tout certaines règles comme ne pas parler de politique à table.
Le fils suivra la vilaine voie capitaliste et réussira une brillante carrière dans le domaine bancaire. C'est lors d'un voyage d'affaire en Russie (le pays ayant changé de nom) qu'il rencontre Tania. Le même prénom que sa mère mais il est vrai que les prénoms féminins sont limités à peau de chagrin dans ce pays de la taille d'un continent.

Ici on parle beaucoup de Lénine, un peu de Staline et presque pas de Poutine. Le livre est un recueil de souvenirs qui s'entrecroisent.
Alors que dire de cette curieuse lecture ?
Agréable car intéressante (pour qui s'intéresse aux événements de coulisse de cette grande nation), parfois on s'embrouille un peu mais je me demande si ce n'est pas intentionnel de la part de l'auteur. Une façon d'exprimer sans en avoir l'air que le temps n'efface pas les vieilles habitudes.